Il réfléchit, il consulte, il travaille. Le ministre de l'Education a beaucoup d'atouts et un gros handicap : lui-même. Son savoir-faire l'emportera-t-il sur son ego ?

L'hégémonie représentant des enseignants du secondaire a toujours terrorisé les responsables de l'Education nationale. A l'heure où il veut réformer le métier, le ministre n'échappe pas à la règle. Et il multiplie les précautions face à une organisation qui n'a pourtant plus la même force de frappe.

Voilà plus de trois décennies qu'Olivier Galland observe les jeunes, scrute leurs comportements et analyse le cheminement parfois tortueux qu'ils empruntent pour devenir adultes. Directeur de recherche au CNRS, ce sociologue a commencé sa carrière sous le parrainage de Jacques Delors, qui dirigea son DEA, consacré aux jeunes chômeurs. Il porte aujourd'hui un regard critique sur le système scolaire français, qui élimine une partie de la jeunesse parce qu'il ne sait pas réformer ses méthodes pédagogiques ni s'adapter à son public.

Le service final rendu par l'Education nationale - former une génération d'élèves - est loin d'être satisfaisant. Mais au fait, qu'est-ce qu'une éducation réussie ?

Rencontre, en mars 2011, avec Jean-Robert Pitte, délégué interministériel à l'orientation scolaire, qui revient sur les manquements et les échecs du système éducatif français.

Avec l'"ABCD de l'égalité", le gouvernement dote l'école d'un outil pédagogique visant à déconstruire les stéréotypes sexuels. Cette initiative irrite au plus haut point les opposants au mariage pour tous, qui crient à l'introduction de la "théorie du genre".

A six mois de la présidentielle, c'est la sinistrose. Rattrapé par la crise de l'euro, le pays pourrait perdre son triple A. La presse allemande reproche à Nicolas Sarkozy de n'être pas parvenu à assainir les finances publiques. Le président aura fort à faire en 2012 pour convaincre qu'il reste lhomme de la situation.

La capitale reste un paradis pour les élèves ayant réussi à intégrer les grandes écoles. Mais, hors de ce sérail, c'est une autre histoire.

Tabous. La loi Peillon est en débat. Mais le mal est plus profond. Enquête.

La mise en oeuvre de la réforme Peillon vire à l'absurde. Et coûtera cher.

Trop d'aparatchiks, pas assez de transparence : en 2013, l'exécutif a voulu réformer la manière de fabriquer le contenu des enseignements. Ses bonnes intentions se sont transformées en piège, dans les matières historiques, en particulier. Voici comment la machine s'est grippée.

A croire que l'Education nationale est devenue leur priorité ! Alain Juppé y consacre un livre, François Fillon et Bruno Le Maire planchent eux aussi. Face à un Nicolas Sarkozy peu en pointe sur le sujet, tous y voient un moyen de faire la différence dans la course à la candidature pour 2017.