La question de l'identité et de la nation donne lieu à une vive bataille idéologique. Deux livres en témoignent.

Les ressortissants des Balkans, peu éligibles au statut de réfugié, fragilisent un dispositif déjà saturé

Pas question de toucher un mot à l'accord du Touquet. Pour régler la question migratoire à Calais qui, affirment-ils, n'est pas leur problème, les Britanniques se targuent de pouvoir donner à la police française des leçons de maintien de l'Ordre.

Au casse-tête des sans-papiers - qu'ils viennent des Balkans ou d'ailleurs -, les autorités opposent des solutions souvent humainement et juridiquement discutables. Exemple ? La mise en place de véritables tribunaux d'exception à proximité des centres de rétention. Une justice en catimini.

En 1989, "Le Monde" titrait : "Un Guinéen sans papiers "caché" dans les Pyrénées". Un article parmi d'autres qui évitait à Kerfala Damba, dit "Papis", une expulsion du territoire. Trente ans plus tard, alors que l'Europe est déchirée par la crise des migrants, l'ancien demandeur d'asile est devenu le pilier d'un village de la Drôme, où il tient une auberge florissante.

Aux États-Unis, depuis l'élection de Donald Trump, la question de l'immigration est au centre de tous les débats. Le président américain, qui a été élu sur des promesses de campagne telles que la construction d'un mur à la frontière mexicaine, n'a eu de cesse, depuis le début de son mandat, de prendre des mesures pour endiguer l'immigration illégale. Comment cela affecte-t-il les quelques 12 millions d'immigrés clandestins que compent le pays.

La position du chef de l'Etat, qui vantait l'accueil des réfugiées, se précise, sept mois après son arrivée au pouvoir : celle de la dissuasion migratoire