Tant par leur intensité que par leur étendue géographique, les révolutions de 1848 sont uniques, du moins dans l’histoire européenne. Ni la Révolution française de 1789, ni la révolution de juillet 1830, ni la Commune de Paris de 1870, ni les révolutions russes de 1905 et 1917 n’eurent de telles répercussions transcontinentales. 1989 constituerait peut-être un meilleur point de comparaison, mais la question de savoir si ces soulèvements peuvent être qualifiés de « révolutions » reste débattue et, quoi qu’il en soit, ils ne concernaient directement que les pays membres du pacte de Varsovie.

Le 22 février 1848, contre toute attente, la France renoue avec la révolution. Une révolution un peu oubliée car emportée par le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Nous devons pourtant à la IIe République des avancées majeures telles que l’abolition de l’esclavage, le suffrage universel masculin ou la suppression de la peine de mort pour des crimes politiques. C’est aussi la dimension mondiale des revendications de 1848 qui est aujourd’hui mise en avant par les historiens. Sommaire. Février-mars 1848. Le grand rêve de la fraternité. 24 février 1848.

L'historien australien, auteur des "Somnambules", revient avec une fresque tout aussi magistrale, "Le Printemps des peuples", sur le vent de révolte qui a soufflé sur le continent européen au milieu du XIXe siècle.