Cent cinquante-cinq femmes siègent dans la nouvelle Assemblée nationale. Beaucoup plus que dans la précédente, mais pas assez pour assurer la parité. Eh oui, certains partis font de la résistance. Lesquels ? Suivez mon regard...

Bien sûr, les bastions ont peu à peu cédé. Mais en France, les femmes assurent 80 % du travail domestique. A qualification égale, elles ont un salaire de 12 % inférieur à celui des hommes. Et elles sont sous-représentées dans la vie politique et économique du pays. La parité viendra-t-elle à bout de cette discrimination officieuse.

En 1974, Françoise Giroud et Simone Veil entraient au gouvernement. Trente ans plus tard, le Sénat organise une journée bilan sur la place - encore bien modeste - des femmes en politique.

Faire entrer une cinquantaine de femmes au Palais-Bourbon : c'est l'objectif fixé à la veille de la convention nationale de samedi prochain, qui doit investir 160 candidates...

Puisque les choses ne bougeaient pas toutes seules, les socialistes ont décidé de les brusquer : ils réserveront, en mars 1998, 30% des circonscriptions à des femmes...

Cette année, la France fêtera le cinquantenaire du droit de vote des femmes. Pourtant, en politique, leur situation est catastrophique : le Parlement compte à peine 6% d'élues...

L'élection de Joséphine Pencalet au conseil municipal de Douarnenez en 1925 permet d'interroger l'un des paradoxes des institutions et des partis politiques français à l'égard des femmes. Suivant une consigne de Moscou, le Parti communiste présente en effet plusieurs candidates aux scrutins municipaux de 1925, adoptant une posture de défiance envers les institutions, partis politiques et organisations féministes.

Les femmes ont en France le droit de vote depuis bientôt cinquante ans (décret d'avril 1944). Eligibles, souvent ministres, elles demeurent très peu nombreuses à siéger au Parlement...