Après Catherine, Charlotte, Romola, Marine... voici Paula, 21 ans, beauté en noir et blanc dans "Frantz".

Le réalisateur revient avec "Frantz", un drame qui démontre que toute vérité n'est pas bonne à dire. On lui a quand même demandé de passer aux aveux.

Titres recensés : "Aquarius" de Kleber Mendonça Filho ; "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan ; "Frantz" de François Ozon ; "Fuocoammare. Par-delà Lampedusa" de Gianfranco Rosi ; "Le pape François" de Beda Docampo Feijoo et Eduardo Giana.

Une fois encore, François Ozon suscite notre émerveillement par sa faculté à renouveler son cinéma tout en restant fidèle à ses centres d'intérêt. Après "Jeune et Jolie" et "Une nouvelle amie", deux portraits de jeunes femmes entraînées dans le mensonge d'une double vie, il reprend ces figures dans "Frantz", libre adaptation d'une pièce de Maurice Rostand et de Broken Lullaby, le film qu'Ernst Lubitsch en avait tiré en 1931. Pour Ozon, il s'agit en outre de son deuxième film d'époque et de son deuxième film en langue étrangère, après "Angel" parlé en anglais.

Sur la sépulture d'un jeune Allemand tombé au front, Anna, sa fiancée, rencontre Adrien, poilu au regard triste. Et aux motifs troubles...

A 48 ans, François Ozon a déjà réalisé seize films, de "8 Femmes" à "Potiche", tous très différents les uns des autres. Il innove encore avec "Frantz", qu'il a tourné en noir et blanc et en allemand. Explications.

L'oeuvre de François Ozon attire indubitablement l'attention. Parce qu'elle est foisonnante, le cinéaste parvenant tant bien que mal à nous livrer un nouveau film chaque année, quelle que soit l'ambition du projet. Mais aussi parce qu'elle est des plus variées, Ozon alternant volontiers des oeuvres grand public, qui d'ailleurs cartonnent sans se faire prier, avec des films plus fragiles, souvent plus douloureux.

François Ozon filme ici une étonnante relation à trois dans une Allemagne qui sort de la Première Guerre mondiale.