Alors que la division internationale de la plateforme met le turbo sur les productions européennes, David Kosse et Gaëlle Mareschi évoquent avec nous leurs ambitions et lèvent un peu le voile sur leurs stratégies de production.

Hausse des tarifs, concurrence féroce... Confrontée à plusieurs menaces, la plateforme a des armes qu'il ne faut pas sous-estimer.

Ce qui s’est passé avec Netflix le 19 avril 2022 est l’une des plus grandes surprises en matière de bénéfices et l’un des plus gros volumes de ventes en une journée que j’aie jamais vues pour une grande entreprise. Et le phénomène n’était ni prévisible ni exagéré.

Au CinemaCon de Las Vegas, un mot était sur toutes les lèvres, Netflix, l'ennemi commun des studios et des patrons de salles.

Depuis la sortie de "13 Reasons Why", la dernière série pour jeunes adultes lancée fin mars 2017 sur Netflix, jamais les médias américains n'ont autant parlé du viol et du suicide chez les adolescents. Habilement mise en scène et subtilement interprétée, cette série en treize épisodes remonte les événements qui ont amené une adolescente à se donner la mort, après des mois de harcèlement et d'abus sexuels dans son lycée.

La présence en compétition du géant Netflix, ainsi que celle des séries et de la réalité virtuelle, ouvrent-elles une nouvelle ère ?

La série LGBTQ des soeurs Wachowski a été annulée par Netflix, tout comme l'exaltante saga hip-hop "The Get Down". Un tournant normatif pour le géant du streaming ?

Accusé de viols et de harcèlement sexuel, le producteur Harvey Weinstein a été mis au ban de l’industrie du divertissement. Mais le scandale a jeté une lumière crue sur les coulisses du secteur, d’où les accusations continuent de fuser. Et, surtout, il est venu clore une année 2017 de sinistre augure pour les grands studios. Montée en puissance de Netflix, manque de diversité aux Oscars, box-office estival en chute libre… C’est tout un modèle économique qui vacille, en même temps qu’un système de pouvoir sexiste et sclérosé. Gros plan sur une ville en plein désarroi. Sommaire.

Les films se regardent de plus en plus sur smartphone, tablette ou ordinateur et les plateformes de vidéo par abonnement se multiplient. Et la salle de cinéma dans tout ça ? Etat des lieux d'une

"The Cloverfield Paradox", Annihilation", "Mute", mais aussi "The Discovery", "Arq" et une demi-douzaine d'autres : et si Netflix développait une politique éditoriale digne de ce nom, axée sur la science-fiction "adulte" à budget réduit, désormais jugée trop risquée pour le cinéma ? La question méritait au moins une enquête.

En douze ans de streaming et cinq ans de production de contenus, l'américain Netflix est devenu le leader incontournable sur le marché de la vidéo à la demande. En 2019, il compte 130 millions d'abonnés à travers le monde, et l'influence que ses séries peuvent avoir sur d'autres secteurs artistiques n'est plus à prouver. Sa domination est telle que certains redoutent le monopole qu'est en train de créer Netflix. Ils dénoncent le fait qu'une bonne série doit maintenant être créée pour plaire au public de Netflix, et tant pis si sa qualité dans l'absolu n'est pas à la hauteur.