Il n'est pas facile de succéder au bouillant Nicolas Sarkozy à la tête de l'Union européenne. Surtout lorsqu'on vient de Prague et que l'on a l'impression d'être un peu méprisé, constate le magazine tchèque Respekt

La chancelière allemande n'a pas brillé par son audace politique sous la présidence de Nicolas Sarkozy, marquée par la crise financière. Mais chacun sait que l'UE ne peut pas avancer sans l'Allemagne.

A partir du 1er janvier 2009, la République tchèque assure la présidence tournante de l'UE. Mais cette euroseptique saura-t-elle diriger une Union en pleine crise institutionnelle et économique ?

Les problèmes posés par la déroute politique du Premier ministre tchèque Mirek Topolanek prouvent que l'UE a un besoin urgent des nouvelles institutions prévues par le traité de Lisbonne

Le président de la Commission a reçu le soutien des chefs d'Etat européens pour un second mandat. Mais son maintien suscite bien des réserves chez les partisans d'une Europe plus proche des citoyens

Après six mois très agités, Prague cède la présidence de l'Union à Stockholm. Malgré des échecs, les sortants n'ont pas à rougir de leur prestation, estime Hospodarské Noviny

Huit ans après sa première présidence, la Suède reprend les rênes de l'UE. Mais le contexte est bien moins favorable et la tâche bien plus complexe

En imposant le dialogue entre Bruxelles et son Parlement national, l'Allemagne fait entrer les décisions européennes dans la politique intérieure et dans le débat citoyen. Le quotidien de Munich s'en félicite

Et si l'on tournait la page de l'Europe de la crise ? Si l'on retrouvait l'enthousiasme des fondateurs, les ambitions des Monnet, Kohl ou Delors, si l'on cessait de faire de l'Europe un bouc émissaire pour rappeler qu'elle a été notre rêve et qu'elle reste notre chance? Le 26 octobre 2013, Enrico Letta, président du Conseil italien, ouvrira la première conférence Europa à la Sorbonne, à Paris, sur le thème : « Imaginons le futur, rendons-le possible ».

Sur la porte de verre, au quinzième étage du Parlement européen, à Strasbourg, le mot « président » est décliné en 231angues. A la tête de cette tour de Babel, le social-démocrate allemand Martin Schulz est à l'aise. Il a siégé dans les travées de l'hémicycle avant d'accéder à sa présidence. Son tempérament combatif, son sens du compromis, ses talents de polyglotte - il parle français, anglais, italien, comprend le néerlandais et l'espagnol - s'y épanouissent. Son humeur souvent blagueuse, aussi. Un autre rôle l'attend pourtant désormais.

Un président élu du conseil européen, mais pour quoi faire ?