Dans ″L'Avènement du Monde″, Michel Lussault propose une lecture géographique de la place de l'homme dans le monde : une question de la spatialité souvent oubliée par les sciences sociales.

Lorsque nous avons une décision à prendre ou une évaluation à faire, le corps ne semble jouer aucun rôle. Et pourtant...

L'urbanisme est structuré autour de systèmes de visualisation canoniques qui permettent de voir l'invisible urbain. Mais, régulièrement, des systèmes innovants émergent et connaissent des destins contrastés. Parmi ceux-ci, on peut notamment citer ceux proposés par l'enseignant et praticien Kevin Lynch dans les années soixante. En s'éloignant du classique plan topographique, il cherche à représenter à la fois la perception et la représentation que les citadins se font de leur ville. Comment ont émergé ces systèmes innovants ?

Cet article porte sur les stratégies sémiotiques de représentation visuelle mobilisées dans le :cadre des images produites dans le champ urbain, notamment cellas illustrant le réaménagement du Forum des Halles à Paris. Ces images, tirées de la plaquette de présentation du chantier (visualisations des bâtiments à venir) ainsi que du site Web www.parisleshallas.fr (photographies du travail des ouvriers sur le chantier au temps présent), sont analysées à l'aide doutils sémiotiques.

Selon que l'on vit en Chine, à Wallis-et-Futuna, en Ouganda, en Alaska, ou au Chili, la vision que l'on a de la géographie du monde est différente. De même, la perception que ces femmes et ces hommes peuvent avoir de leurs voisins, des gens ou des pays dont ils se sentent le plus proche ou le plus éloigné...