Rentrée sous pression pour José Luis Duran, le directeur général de Carrefour. Bernard Arnault, le pape du luxe, et le financier Sébastien Bazin, ses actionnaires, s'impatientent devant la chute du cours de Bourse. Ils l'ont flanqué d'un nouveau patron, l'obligent à sacrifier une partie de son état-major et sont partagés sur la statégie, au moment où les dépenses des Français flanchent.

Razzia sur les marques de distributeurs ou achat prestige de produits de luxe : avec la crise, les habitudes des Français changent

Dans le contexte actuel de crise économique et financière, et compte tenu des mesures de rigueur rendues nécessaires, en France, pour éviter que ne s'aggrave la crise de la dette, les perspectives peuvent paraître bien sombres aux yeux des Français. Si encore les dernières décennies leur avaient donné le sentiment que leur situation économique s'était améliorée, le remède pourrait passer, mais à lire cette analyse, pour la plupart des personnes ayant la chance d'être en emploi, ce n'est pas vraiment le cas.

C'est la surprise de la reprise : le chômage recule, mais les salaires piétinent. Et l'année prochaine s'annonce à peine meilleure.

Gaz, électricité, essence, produits de base... L'envolée des prix grève le budget des ménages modestes. Tandis que les salaires, eux, augmentent peu.

Non, les Français n'ont pas la berlue : l'inflation n'est pas qu'un lointain souvenir. L'analyse de l'évolution des dépenses contraintes (loyer, EDF, essence, etc.) depuis 2002 le prouve.

L'Expansion fait le point sur les rémunérations 2008-2009, les métiers qui montent et les tendances RH du moment.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), après s'être stabilisé en 2013, le pouvoir d'achat du revenu des ménages devrait se redresser en 2014 (+ 0,7%). En termes nominaux, leur revenu disponible brut (RDB) accélérerait cette année (+ 1,4% après + 0,6% en 2013), en raison du moindre dynamisme des prélèvements obligatoires(+ 2,5% après + 4,2%) et de la légère accélération des revenus d'activité (+ 1,3% après + 0,9%), malgré un ralentissement des prestations sociales (+ 2,4% après + 2,8%).

En 2013, la croissance de l'économie française est, comme en 2012, assez faible (+ 0,3% du produit intérieur brut en euros constants). On observe également un recul de l'investissement émanant à la fois des entreprises et des ménages. En revanche, le pouvoir d'achat de ces derniers se stabilise et leur consommation tend à augmenter (+ 0,2%) tandis que, l'an passé, celle-ci avait baissé, pour la première fois, depuis l'après-guerre. Enfin, la baisse du taux de marge et du taux d'autofinancement des sociétés financières se poursuit.