Pour anticiper le résultat d'une élection, il n'y a pas que les sondages. "De Volkskrant" a mis en place une Bourse virtuelle, dans laquelle on peut investir sur les candidats aux élections législatives du 22 novembre 2006.

Il existe en économie différentes façons d'appréhender l'avenir. Si les statistiques et les probabilités apparaissent au même moment, au début du XVIIIe siècle, ces deux techniques sont toutefois à distinguer. Les premières permettent en effet de photographier le système économique à un moment donné, tandis que le calcul des probabilités sert à "mesurer" des valeurs futures en tenant compte de "l'aléa" - c'est-à-dire de l'incertitude.

Les fortes fluctuations boursières, krachs et bulles spéculatives, sont mieux modélisées par de nouvelles formes de hasard qui laissent plus de place aux décisions humaines singulières.

Il nous est souvent demandé s'il existe un texte concis exposant les concepts de base et les caractéristiques principales de la démarche prospective qui, en quelques feuillets, confère un aperçu des idées sous-jacentes à la prospective et des étapes nécessaires de la démarche à suivre.

Un concept et un mouvement d'idées sont apparus depuis quelques années sous le terme de "prospective du présent". Julien Damon nous en livre une analyse. Il montre notamment que "la prospective du présent", à la différence de la prospective des experts qui serait positionnée en amont de la décision, constitue un processus prenant très largement appui sur les savoirs des acteurs, de coproduction d'un avenir meilleur.

Dans le prolongement de notre éditorial, publié dans la revue "Futuribles" de février 2004, "Pourquoi la prospective ?", Pierre Gonod insiste à son tour sur l'indispensable renouvellement de nos modes de pensée pour essayer d'appréhender le monde actuel au travers de toute sa complexité et en tenant compte de l'inéluctable subjectivité qui est la nôtre, y compris quant à l'interprétation du passé.

Interrogation croissante des entreprises quant à leur stratégie de création de valeur, dans un contexte de mondialisation et de révolution industrielle liée à l'explosion d'Internet. Recentrage sur le "core business", diversification ou alliances et partenariats... les réponses sont multiples et variées. Mais à l'heure où les nouveaux acteurs font irruption de plus en plus rapidement, menaçant les business models établis, les managers doivent bien souvent réagir dans l'urgence. Le défi : adapter les organisations sans faire l'économie d'une vraie réflexion stratégique.