Le président s'attaque à la rénovation de la vie politique. Une partie décisive dans son lien avec les Français et dans son rapport avec les élus. Récit.

Le Chili nous gratifie de beaux messages d’espoir. Il y a deux ans, la rue avait arraché la promesse de la rédaction d’une nouvelle constitution. Et l’élection des constituant·es, au printemps, a confirmé cette révolution en marche : on redoutait une récupération par la vieille classe politique, ce sont les citoyens indépendants qui ont balayé les partis. Et ils ont élu Elisa Loncón à la présidence de l’Assemblée constituante, figure de l’ethnie mapuche, intraitable défenseuse du droit des minorités autochtones et de la nature.

Le professeur de droit qui a dirigé la Commission de la réforme politique en Tunisie évoque sa formation religieuse et juridique, ainsi que sa conception de la révolution, de l’islam et de la démocratie.

Dans son costume de Pikachu, Giovanna Grandón est devenue l’icône des manifestations de 2019 qui ont fait basculer le pays. Cette conductrice de bus, qui soutient le nouveau président Gabriel Boric, est aujourd’hui l’une des rédactrices du projet de Constitution "pour bâtir un nouveau Chili". L'article contient également le portrait du nouveau président chilien intitulé "Avec Gabriel Boric, la "génération sans peur" à la présidence".

La date de la fin de la dictature est parfois considérée comme celle du retour à la "normale". Mais 1990 inaugure une période de transition. La figure du dictateur plane encore sur la vie publique, notamment à travers la Constitution qu'il lègue au pays. Depuis trente ans, le Chili panse ses plaies et construit, lentement, la démocratie. Grâce aux immenses mobilisations sociales de 2019, le processus s'accélère. Sommaire. Certains voudraient avoir la mémoire courte. Heure de vérité pour la démocratie. Le chant du peuple mapuche. À droite, tentative de ripolinage.

Plus d'un mois après le référendum sur la Constitution, l'historienne franco-tunisienne analyse le virage impulsé par le président de la République. PROPOS RECUEILLIS A TUNIS PAR

Après le rejet du projet de nouvelle Constitution, le président Gabriel Boric devra renoncer aux discours clivants et élargir son gouvernement, estime ce journal classé au centre droit.

Depuis les émeutes de 2019, conséquence du mouvement de protestation contre l'augmentation du prix des transports publics qui a fait vaciller le gouvernement néolibéral de Sebastian Pinera, le Chili s'est engagé dans un processus constituant. Les 155 élus planchent depuis mai 2021 sur la rédaction de la nouvelle Constitution avec, en ligne de mire, trois combats : remettre les peuples autochtones et les femmes au centre de la délibération politique, inscrire dans ce texte fondamental l'urgence sociale et écologique et, enfin, enterrer définitivement l'héritage des années Pinochet.

Le 16 avril, les Turcs se prononceront sur la possibilité d'abandonner le régime parlementaire au profit d'un régime présidentiel. Ce site craint une absence totale de garde-fou.

Le référendum du 16 avril 2017 en Turquie peut jeter aux oubliettes ce qui reste de démocratie dans le pays. Objectif : réformer la Constitution pour offrir une hyperprésidence à Erdogan, quasiment sans contre-pouvoir. Carnet de bord d'une journaliste française à Istanbul, témoin de cette descente aux enfers.

Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), et spécialiste du Moyen-Orient, explore les zones d'ombre de la victoire du président turc.

Approuvé par l'Assemblée nationale, rejeté par le Sénat, le projet de révision constitutionnelle sera bien soumis à référendum le 15 juillet 2017. Mais le débat continue de faire rage.