Une enquête interminable, conduisant des stars de la finance dans les filets de la justice... Le scandale de la Société générale lève un coin du voile sur les relations entre le pouvoir et les affaires.

Des notes internes que "l'Obs" a pu se procurer montrent que la banque était alertée, dès 2013, des tours de passe-passe d'un de ses clients, Gérard Lhéritier, président d'Aristophil. Aujourd'hui, celui que l'on surnomme "le Madoff des lettres" est mis en examen pour escroquerie, et l'établissement financier pourrait être à son tour visé.

Comment deux grandes banques, aux profits différents, ont-elles traversé la crise ? Symboles des excès de la spéculation incontrôlée ou de la capacité à conseiller les Etats en toute discrétion, elles permettent aussi de mieux comprendre la place prise par la finance dans les circuits économiques contemporains.

Un coup de force au conseil d'administration de la banque évince le PDG et les principaux dirigeants au profit de Frédéric Oudéa, le jeune directeur financier.

Les dirigeants de la banque ont renoncé à leurs stock-options, mais cette affaire a révélé un divorce entre l'état-major et les cadres, déboussolés par la gestion de ces dirigeants gloutons.

Bonus, stock-options, affaire Kerviel... La Société générale est devenue depuis quinze mois le symbole des dérives de la finance et son président Daniel Bouton le bouc émissaire des excès des banquiers. Les clients s'interrogent et les salariés, autrefois si fiers de leur banque, se désespèrent

L'ancien dircom de la Société générale lave le linge sale de son entreprise sur la place publique. De quoi ternir la victoire juridique de la banque contre son ex-trader Jérôme Kerviel.

Le jeune patron tente de rassurer la Bourse, où l'action de sa banque s'effondre plus vite que celles de ses concurrents.

Des salariés et des petits porteurs mettent en cause la direction de la Société Générale. En espérant peser sur la class action engagée contre la banque aux Etats-Unis.