Le 4 décembre 2016, les électeurs autrichiens ont éliminé le candidat d'extrême droite au profit d'un écologiste libéral, Alexander Van der Bellen, qui entrera en fonctions le 26 janvier 2017.

Appauvris et méprisés, les déclassés de l'Amérique ont voté, déjouant les pronostics d'une nomenklatura depuis longtemps autiste. Et la démocratie en paye le prix fort.

On le disait candidat des précaires et de la classe ouvrière. En réalité, Jean-Luc Mélenchon ratisse large: des vieux jusqu'aux (très) jeunes. Des bourgeois bohèmes déçus du PS, des communistes, d'anciens trotskistes. Son côté écolo, son militantisme anti-FN séduisent, comme son programme : la VIe République, les 32 heures, le Smic à 1 700 †, l'abrogation de la loi Travail et la sortie du nucléaire.

La première élection majeure de notre histoire de l'ère numérique vient d'avoir lieu (mai 2017), dont nous n'avions aperçu jusqu'à présent que des signes précurseurs. Or ce nouvel environnement technologique, on l'entrevoit, modifie en profondeur les comportements et les attentes des citoyens. Francis Brochet dresse le profil de ce nouvel électeur et envisage les conséquences susceptibles d'en résulter.

Jamais, depuis son instauration après la réforme de 1962, l'élection présidentielle n'est survenue dans un tel climat de désarroi, d'inquiétude et d'incertitude. Entre moisson de la colère et quête désespérée de renouveau, la France apparaît fragmentée et impuissante à choisir un chef de l'tEat autrement que par défaut. Le lien entre le Président et les citoyens est-il perdu ?

Les résultats du premier tour ont mis en évidence les clivages de l'Hexagone : urbains face aux ruraux, diplômés face aux déclassés, optimistes face aux pessimistes. Le leader d'En marche, s'il veut être élu et à même de diriger le pays, devra transcender ces divisions. Sommaire. Monsieur Macron, à vous de réconcilier les deux France. Un vote de classe. Macron, en quête d'unité nationale. A droite, les divisions se ramassent à la pelle. PS, c'est la lutte finale. Les fractures françaises. 1990-2017, huit regards sur une France blessée. Amiens, la ville de Macron et des délocalisations.

Le citoyen appelé à voter ne se détermine pas qu'en fonction de convictions politiques : le mode de scrutin, la solennité du bureau de vote et son histoire personnelle sont autant d'éléments scrutés par Michael Bruter, qui étudie la psychologie des électeurs dans une quinzaine de pays.

Non-inscription, mal-inscription et abstention se combinent pour déformer le corps électoral, au détriment des classes populaires et des jeunes.

Infographie sur la sociologie de l'élection présidentielle française de 2017, marquée par une démobilisation inédite au second tour depuis l'élection de 1969, alors le FN y figurait.

La géographie électorale, courant récent de la géographie politique, renouvelle l'analyse des scrutins électoraux en combinant l'effet de la structure sociale et l'influence du fonctionnement des territoires sur le vote.

Le système électoral français exprime-t-il les préférences des électeurs ? une expérience récente montre que l'on peut faire mieux.

Pour qui vote-t-on ? A l'approche des échéances électorales, répondre à cette question n'a peut-être jamais été aussi complexe. Si les variables traditionnelles de l'analyse électorale (profession, diplômes, lieu de résidence...) continuent d'indiquer des probabilités de vote, le lien est loin d'être mécanique...