Il y'a une dizaine d'année, le RSS était pour les professionnels de l'information un format qui offrait un moyen simple et efficace pour suivre les nouveautés d'un site sans se rendre régulièrement sur celui-ci afin d'y consulter les nouveautés et sans recourir à un outil de surveillance de pages généralement payant et moins intuitif. Mais ce dernier semble aujourd'hui avoir perdu du terrain au profit des réseaux sociaux.

Les métiers de l'information n'ont pas cessé d'évoluer au cours des 10 dernières années. Les centres de documentation d'entreprise ont migré vers les plateformes électroniques et les usagers ont gagné en autonomie. En parallèle, la constitution de mégapoles dans le secteur de l'édition ont eu un impact financier sur la profession. Dans ce contexte, la survie des services documentaires ou d'information tient essentiellement à leurs capacités d'adaptation et d'innovation.

Une veille gratuite ou sans budget n'est pas possible aujourd'hui car il n'existe pas d'outil gratuit permettant d'automatiser l'intégralité du cycle de veille, qui passe par l'analyse des besoins, la mise en place de la stratégie de recherche, le sourcing (c'est-à-dire l'identification des sources pertinentes), la mise sous surveillance des sources identifiées et la collecte des informations, la capitalisation de l'information et l'analyse et la diffusion au public concerné. La part de l'humain dans le processus reste donc inévitable, et l'humain a un coût.

La technologie de la reconnaissance d'images est depuis 2016 largement utilisée par les acteurs de la veille et surtout les outils de social media monitoring qui n'ont pas tardé à tirer parti de ses bénéfices et à les inclure dans leurs plateformes. Une montée en puissance qui s'explique essentiellement par les progrès réalisés sur le plan de l'intelligence artificielle qui a amélioré le processus d'identification et de détection d'un objet, d'un visage ou d'une caractéristique dans une image. A savoir que la reconnaissance d'images pour la veille s'applique principalement aux logos.

Un rapport du Pew Research Center publié à l'été 2017 sur l'usage des médias sociaux dans l'accès à l'information a révélé que 67% des Américains s'informaient via les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, Whatsapp) et la moitié d'entre eux sur Facebook. Les médias traditionnels n'en étaient pas pour autant délaissés mais perçus comme un complément. Au regard de cette tendance, observable dans le monde entier, les réseaux sociaux peuvent ainsi être adaptés à la veille dans un cadre professionnel. Etude de cas dans le secteur de l'éolien. Pas de chiffres.

La veille et la recherche d'information ne peuvent bien souvent pas être appréhendées à l'échelle d'une seule langue ou tout du moins uniquement en français.

La réunion parisienne des utilisateurs d'Orbit a été l'occasion de faire le point sur les nouveautés déjà opérationnelles ou proches de leur mise à disposition.

Le métier de la veille est concerné, depuis une dizaine d’années, par le retour au modèle payant de l'information. Un retour en arrière initié par l'adoption, à nouveau, du modèle payant par la presse électronique en raison du déclin des recettes publicitaires. En parallèle, d'autres sources autres que les médias restent payantes, comme par exemple les publications académiques, les brevets, les études de marché, les bases de données, etc. Des précisions. Pas de chiffres.

Les datasets, ou "jeux de données" en français, sont un concept en plein développement en 2018. Le géant du web Google leur a même consacré un moteur de recherche dédié, Google Dataset Search. Les datasets sont une nouvelle manière d'organiser des données et informations, qui prend en compte les contenus multimédias mais également les données brutes en tant que telles. Elles ne sont plus seulement considérées comme porteuses d'informations, mais aussi comme des informations elles-mêmes. Les données publiques, ou bien de la recherche scientifique et académique, rentrent dans ce cadre.

Les smartphones, tablettes et autres outils numériques de mobilité prennent une place de plus en plus importante dans la société en 2019. D'après une étude Médiamétrie de 2017, deux tiers des connexions Internet sont désormais effectuées via un écran mobile. Les jeunes sont les plus concernés par ces nouvelles pratiques. La recherche web s'en retrouve impactée puisque les usagers veulent désormais pouvoir chercher une information n'importe où, depuis leur appareil mobile.

Spécialiste de la veille et du management stratégique de l'information, Véronique Mesguich a publié fin 2018 un ouvrage intitulé "Rechercher l'information stratégique sur le web". Elle y fait le point sur l'évolution des moteurs de recherche ces dernières années, le développement de l'intelligence artificielle et du big data, le rôle des professionnels de l'information dans ce contexte et les méthodes de recherche pertinentes à connaître.

La veille électronique a toujours combiné des contenus gratuits, issus de sites institutionnels, d'entreprises, accessibles à tous, et payants, provenant d'études de marché, de littérature académique, etc. Mais cette séparation nette tend peu à peu à s'estomper sous l'impact des changements qui touchent le numérique. Presse en ligne payante ou littérature scientifique gratuite sont maintenant trouvables. La veille et ses outils doivent donc s'adapter à ces nouvelles tendances.