Arrestations massives, inéligibilité de la candidate de l’opposition… Malgré ses promesses, le régime autoritaire de Caracas durcit encore sa position.

Nombre de femmes n'ont plus les moyens de s'acheter des produits d'hygiène corporelle, sans parler des cosmétiques et du maquillage. Au point d'affecter l'estime de soi.

Depuis 2016, l'Etat vénézuélien distribue à six millions de foyers un ensemble de produits de première nécessité. Un colis compliqué à récupérer.

Depuis 2015, ils fuient par centaines de milliers un pays ruiné par une idéologie absurde. Au risque de déstabiliser le continent.

La faillite économique actuelle au Venezuela a des impacts dramatiques sur les droits sexuels et reproductifs des femmes. Les Vénézuéliennes doivent se lancer dans un parcours de la combattante pour dénicher des moyens de contraception, 90 % des pilules ou stérilets ayant disparu. Conséquences : grossesses non désirées, avortements clandestins, stérilisations à la chaîne... Donner la vie n'est plus un choix dans un pays où l'avortement est, par ailleurs, illégal.

Tant que les Américains achèteront du pétrole vénézuélien, le président Maduro pourra se maintenir au pouvoir, estime cet éditorialiste nicaraguayen.

Amérique latine a eu son moment de grâce, quand, la page des dictatures militaires et des régimes autoritaires une fois tournée, l’insertion dans la mondialisation paraissait la destiner à un développement économique rapide, en plus de la consolidation démocratique. Or, la voici rattrapée par ses vieux démons sous de nouveaux visages. Quant au Venezuela de Nicolas Maduro, nul n’ignore plus son évolution catastrophique. La question, se demande Elisabeth Burgos, est de savoir jusqu’à quel point il est une exception.

La tragédie du Venezuela s’apparente à ce que Ricoeur appelle le scandale du mal. Elle est marquée par la spoliation du domaine public et des violences multiples. Mais une transition est en marche.

Mendiants et voleurs à la sauvette ont investi l'un des derniers bastions du confort, un quartier huppé de la capitale, espérant y trouver de quoi survivre.

L'armée est une carte maîtresse du président Nicolas Maduro, qui affronte la rue depuis plusieurs semaines. Les militaires, qui contrôlent des pans entiers de l'économie, exercent aussi une influence directe sur le gouvernement.

Après deux mois de contestation et une cinquantaine de morts parmi les manifestants, la répression s'accroît au Venezuela. Mais la population n'a plus rien à perdre.

Le pouvoir vient de franchir une étape symbolique en imposant une Assemblée constituante qui prend la main sur toutes les instances démocratiques. Malgré des manifestations incessantes et durement réprimées depuis près de quatre mois, le projet du président, Nicolás Maduro, de reprendre les rênes sans partage est atteint. Épuisée par les pénuries et le chaos, la population fuit un pays riche de ses réserves pétrolières mais ruiné par une gestion erratique. Comment sortir du virage autoritaire qui se dessine ?