Contrairement aux autres pays européens, la France est devenue une terre d'immigration dès le milieu du XIXe siècle. Des Belges, des Italiens, des Polonais puis des Espagnols, des Portugais, des Algériens ou encore des Sénégalais sont venus y chercher du travail et s'y installer, parfois définitivement. Ces migrants n'ont pas tous suivi le même chemin pour s'insérer dans leur nouvelle société, et les gouvernements ne leur ont pas réservé le même accueil.

Personne ne s'offusque que des enfants d'immigrés chinois ou portugais apprennent la langue de leurs parents à l'école. Mais quand un descendant de Maghrébins s'avise de faire de même, beaucoup y voient un signe de communautarisme. Lesté de sa mauvaise réputation, l'enseignement de l'arabe est largement abandonné par l'éducation nationale au profit du secteur associatif.

La radicalisation de la politique migratoire américaine s'est traduite par l'arrivée d'un contingent de sénégalais à Dakar. Dans un climat de honte et de colère, un journaliste raconte ces rêves brisés.

Dans son échoppe du Marais, Ye Xingqiu vend des babioles qui évoquent Paris. Mais les souvenirs auxquels il tient sont ceux tapis dans la mémoire de ses compatriotes et dont il fait des livres. Des Chinois qui ont quitté leur pays pour, selon l'époque, fuir la misère, contribuer à l'effort de la Grande Guerre ou échapper au régime communiste. Entre le 13e, Belleville, le Sentier ou Aubervilliers, M. Ye raconte aussi une communauté où l'entraide et le travail sont des règles immuables.

Le pouvoir vient de franchir une étape symbolique en imposant une Assemblée constituante qui prend la main sur toutes les instances démocratiques. Malgré des manifestations incessantes et durement réprimées depuis près de quatre mois, le projet du président, Nicolás Maduro, de reprendre les rênes sans partage est atteint. Épuisée par les pénuries et le chaos, la population fuit un pays riche de ses réserves pétrolières mais ruiné par une gestion erratique. Comment sortir du virage autoritaire qui se dessine ?

Diaspora. Dans le nord du Queens, le quartier d'Astoria est désormais le passage obligé de tous les immigres venus des pays arabes.