Pendant de longs mois, l'anthropologue Nastassia Martin a partagé le quotidien d'un clan d'Evènes, une minorité autochtone d'éleveurs de rennes au coeur des forêts du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. Là-bas, elle a survécu à l'attaque d'un ours, s'est confrontée aux grandes questions de notre époque et a étudié d'autres façons de faire société.

Marine Le Pen avait deux semaines pour convaincre les électeurs que le péril Macron était plus fort que celui représenté par sa propre candidature, ses idées, son nom de famille. Entre dédiabolisation à grande échelle et dérapages lors desquels le RN a rappelé ce qu'il est vraiment, elle semble être tombée à mi-chemin : 41,5 % des suffrages exprimés. Plus haut que jamais, mais encore épouvantail. Voici le récit de ses deux dernières semaines.

Comment est-on passé, en 20 ans, de 82 % de voix contre Jean-Marie Le Pen à près de 50 % d'intentions de vote pour sa fille ? Du sursaut, de l'indignation de 2002, à la quasi-indifférence de 2022 ? A qui la faute ? Le barrage à l'extrême droite, était-il, quoi qu'il arrive, voué à céder ? Voici racontée, par ceux qui l'ont fait ou qui étaient aux premières loges, l'histoire du front républicain, de sa naissance à sa lente érosion.

Bien-être, méditation, connexion avec la planète, décors instagrammables : la plongée en apnée fait de plus en plus d'adeptes.

Ce fut d'abord un mystère : comment des sangliers ont-ils pu se retrouver sur l'île de Groix ? Puis une indignation, lorsque la mère et ses trois petits ont été abattus. Et enfin, plein d'autres choses : des considérations philosophiques sur la chasse, une mise en lumière des difficultés liées à l'arrivée de nouveaux habitants depuis le Covid et un cas d'école de la façon dont une affaire locale devient nationale. De quoi prendre le bateau pour aller voir.

A tout juste un an de la prochaine élection présidentielle, alors que la menace d’un nouveau duel Macron-Le Pen au second tour n’a jamais semblé aussi évidente, voici que refont surface les sempiternels débats sur l’union de la gauche. Samedi 17 avril 2017, à l’initiative de Yannick Jadot, une première réunion a lancé les grandes manoeuvres. Et révélé au grand jour les agendas et les stratégies bien différentes des partis politiques engagés dans ces discussions.

Dans la loi climat, Jean-Baptiste Djebbari défend bec et ongles le secteur aéronautique, dont il est issu. Quitte à orchestrer des polémiques ridicules pour mieux masquer les enjeux de la transition écologique ? Portrait d’un ambitieux, passé maître dans l’art de diaboliser ses opposants.

La cité tourangelle prouve que le rassemblement entre insoumis, écologistes et socialistes n’a rien d’un voeu pieux lorsqu’il est le fruit d’un vrai processus de construction ouvert aux citoyens. L'article se conclut par l'interview d'Emmanuel Denis, maire écologique de Tours, intitulé "Pour gagner, il faut construire une majorité très tôt".

Il y a tout juste un an, le monde plongeait dans une pandémie qui jetait alors une lumière crue sur l'état de nos systèmes de santé, autant que sur les choix politiques dont ils résultent. De quels maux souffrent nos politiques de santé et quelle bifurcation est possible, à l'heure de l'Anthropocène? Dans "Pandémopolitique, réinventer la santé en commun" (La Découverte, 2021), trois chercheurs en sciences sociales livrent leur analyse, sans concession, et appellent la gauche et les écologistes à dépoussiérer leur programme en matière de santé.

Sandrine Rousseau entend incarner à EELV une radicalité environnementale, une transformation de la démocratie et un nouveau contrat social dans la course à la présidentielle.

Le député de La France insoumise Adrien Quatennens dénonce la dérive sécuritaire actuelle et décrit, à l’approche d’échéances électorales, un programme de gauche pour y faire face.

Face à la multiplication des crises écologique, économique mais aussi politique, un collectif d’associations et de syndicats choisit le thème de l’emploi pour faire entendre sa voix. Sommaire. "La transition écologique est créatrice d’emplois". Le virage vert de la CGT.

Entre idéal républicain et nécessaire prise en compte des diversités présentes dans notre pays, le coeur de la gauche balance violemment, au prix d’un débat houleux dont les racines appartiennent à sa propre histoire.

Vous en avez marre des explications feignantes et toutes faites sur le "vote RN des campagnes" ? Lisez Benoit Coquard. Spécialisé dans l'étude des classes populaires de la Haute-Marne, la région dont il est originaire et qui vote aujourd'hui majoritairement à l'extrême droite, le sociologue donne ici quelques leçons que la France ferait bien d'écouter, si elle veut s'inventer un avenir.

Le 9 juin au matin, Marine Tondelier évoluait encore dans un relatif anonymat. Sitôt la dissolution annoncée et la bataille des législatives lancée, la secrétaire nationale des Ecologistes s'est révélée en figure majeure d'une gauche qui en a bien besoin. Et si ce n'était qu'un début ? Entretien, entre deux rounds de négociations avec le NFP.

Et si les écologistes se trompaient en voulant "protéger la nature" ? Et si la solution, loin de la collapsologie, passait par un réenchantement du monde vivant ? C'est, en substance, le message que porte Baptiste Morizot, l'un des porte-drapeaux de la nouvelle "French Theory", une génération de jeunes penseurs qui bousculent le vieux monde de la philosophie.

Alors que plusieurs grandes villes pourraient se retrouver avec un maire écologiste le 28 juin 2020, le premier d'entre eux, Eric Piolle, élu à Grenoble en 2014 et quasi assuré de renouveler son mandat, pense déjà au coup d'après. Son but : exporter à l'échelle nationale son modèle d'union de la gauche, ou plutôt ce qu'il appelle "l'arc humaniste". Reste à trouver les flèches.

Ancien ministre du Développement du gouvernement Ayrault, ex-directeur général de WWF, l'écologiste Pascal Canfin, désormais député européen sur la liste La République en marche et président de la commission environnement du Parlement européen, dit avoir un plan pour relancer l'économie sans détruire la planète, cette fois. Mais encore ?

Que seraient les tournages sans elles ? Impossible à dire. Parce qu'elles sont, idéalement, un lieu de rencontre et de repos, et parfois même de gourmandise grâce à des chefs comme Antony Cointre, les cantines de cinéma occupent un rôle bien plus stratégique qu'il n'y paraît. Moitié Rabelais, moitié Jean-Pierre Coffe, le "gros" a donc mis un point d'honneur à y relever l'art de la tambouille, depuis une quinzaine d'années. Rencontre avec le meilleur officier de catering du septième art, pour qui les arrière-cuisines du cinéma n'ont plus aucun mystère.

Catherine Deneuve avait le choix, alors elle a opté pour un restaurant récemment étoilé : On or, maison tenue par Thierry Marx, dans le VIII" arrondissement parisien. Entre bourgogne, asperges vertes sauvages et truite confite, la Reine se confie sur son rapport à la gastronomie.

Scrutin après scrutin, de moins en moins d'électeurs se déplacent jusqu'aux urnes. La banalisation de l'abstention n'est que l'un des symptômes de la défiance du citoyen envers le politique, mais sans doute le plus visible. La foi en la démocratie est-elle une cause perdue ? Pas pour tout le monde : à l'échelon local notamment, une vision moins verticale de la chose publique a essaimé et donné lieu à plusieurs succès électoraux inattendus. Le chemin reste encore long, mais le réenchantement citoyen a peut-être commencé...