Le dérèglement du monde est profond et il est plus que temps de se ressaisir. Tel est le sentiment profond de Jacques de Larosière, l’ancien directeur du Fonds monétaire international et gouverneur de la Banque de France. "La volonté d’échapper à la réalité va finir par nous rattraper (...). Le point de non-retour est atteint", prévient le financier. A la source de tous nos maux, l’excès d'endettement ouvert avec l'abandon du système de Bretton Woods en 1971.

Rencontre avec Paul Fabra, ex-éditorialiste au quotidien "Le Monde" et chroniqueur au quotidien "Les Echos", qui pointe la dérive des déficits publics en France. Un endettement aux mains de l'Etat dont la conséquence directe est l'émergence d'un capitalisme sans capital, puisque la part des fonds propres ne représente bien souvent qu’à peine 10 % du bilan des grandes sociétés. L'analyse va même jusqu'à parler "d'économie de guerre". Pas de chiffres.

Rencontre avec Michel Rouger, ancien président du tribunal de commerce de Paris, qui explique comment la France se remet en ordre de marche après avoir perdu en puissance et en capacité à créer de la richesse. La base de son renouveau passera par un mix entre "l’autorité des nations pour assurer la puissance" et "l’adhésion à l’Europe pour fabriquer la richesse". Explications. Pas de chiffres.

C'est le modèle de l'agriculture familiale que le syndicat JA (Jeunes Agriculteurs) a choisi de défendre. Ce modèle s'oppose à celui des firmes agricoles détenues par des financiers. Il ne représente pas forcément un modèle avec un lien familial, mais l'autonomie du chef d'exploitation. Née en 1957 sous le nom CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs), l'association accompagne les jeunes agriculteurs d'un point de vue humain et financier dans leur projet d'installation. Elle est composée exclusivement d'adhérents de moins de 35 ans.

Début 2018, on prête au gouvernement français l'intention d'exhumer deux articles du Code civil de 1804 relatifs à la définition des sociétés commerciales. Il demeure difficile de trancher sur les souhaits du gouvernement ; s'agit-il d'opérer une simple et naturelle mise à jour de textes vieillis ou d'ouvrir une nouvelle ère ? En toile de fond, demeure une réflexion sur la définition de la raison d'être de l'entreprise, en plus de l'objectif de profit, et la place des parties prenantes dans l'objet social des entreprises. Explications et détails. Pas de chiffres.

Alors que depuis trois décennies la France essaie, en vain, de se réformer, des leçons peuvent être tirées de réussites étrangères. Le Canada, la Suède, la Nouvelle-Zélande et l'Allemagne - des pays surendetté, suradmnistré, surreglementé et surprotégé - sont parvenus à se transformer. Ils montrent que le changement est possible : dans chacun des cas, au cours des années 1990 ou 2000, le pays a affronté un problème aigu et majeur qui a mis en péril son modèle.

Loin des visions souvent iréniques sur "l’économie du partage", François-Xavier Oliveau voit dans l’émergence d’un microcapitalisme, c’est-à-dire d’un capitalisme pour tous, le trait majeur de notre époque. Une révolution dont il décortique les tenants et les aboutissants dans un essai clair et convaincant : "Microcapitalisme - Vers un nouveau pacte social".

Les 11 millions de km2 de mer qu'elle possède offrent de belles opportunités à la France. C'est grâce à un traité international de 1982, élaboré sous l'égide de l'ONU, que le pays a multiplié d'un seul coup 17 fois sa taille. En surface, la France possède ainsi la deuxième plus grande ZEE - Zone économique exclusive maritime, après les Etats-Unis (11,4 M de km2). Il est toutefois difficile d'évaluer la valeur de cet actif, entre les ressources halieutiques, les gisements pétroliers, les bactéries précieuses pour la recherche médicale...

Dans "Histoires de la mer", Jacques Attali dévoile l’océan sous ses multiples facettes, renouant avec un genre – l’histoire globale – dont il est passé maître. Abordant tour à tour la dimension historique, économique, écologique, il nous explique dans un essai éclairant l’importance géostratégique de la mer. Et la place singulière car paradoxale à cet égard de la France. Notre pays, qui dispose du deuxième domaine maritime de la planète, reste en effet une puissance maritime mineure. À huit reprises dans son histoire, il a tourné le dos à la mer pour céder à son tropisme continental.

Interviews de plusieurs essayistes et économistes libéraux qui, âgés entre 30 et 40 ans, représentent la relève intellectuelle décomplexée française. Ils livrent leurs réflexions et points de vue autour de deux thèmes : la façon dont ils voient la société française - ses blocages et ses déverrouillages -, et les leviers du changement, qu'ils soient politiques ou culturels. Sommaire. Nicolas Bouzou : "La fin du travail est un non-sujet". Gaspard Koenig : "La société civile est la de plus en plus puissante". Robin Rivaton ; "Les Français sont prêts à amender leur modèle, pas à le mettre à bas".

Après le secteur privé, avec la réforme du Code du travail, faut-il s'attaquer aux rigidités de l'emploi public et de sa gestion ?

L'agriculture industrielle, en France, tend à décliner au profit de nouveaux modèles : les agricultures biologique, raisonnée et à haute valeur environnementale. La préférence croissante des consommateurs pour les circuits courts et leur intérêt pour les enjeux écologiques favorise l'émergence de nouveaux modes d'organisation des producteurs. Les exploitations agricoles vont vers une diversification des techniques, qui s'appuient à la fois sur les nouvelles technologies et sur les méthodes traditionnelles.

Le vieillissement général de la population amène plus de monde dans les hôpitaux, mais le budget qui leur est accordé est de plus en plus serré. En 2018, ce paradoxe pousse l'hôpital français au bord de la crise, épuisant les personnels soignants et les médecins. Entre une autonomie limitée, des contraintes budgétaires fortes, des patients toujours plus nombreux et un climat qui se dégrade chaque jour, l'univers hospitalier est en crise et doit se réinventer pour ne pas s'effondrer.

Le gouvernement français annonce en 2018 sa volonté de réduire de trois à quatre points le poids des dépenses publiques dans le PIB (56% actuellement). Un allègement qui se chiffre en plusieurs dizaines de milliards d'euros d'économies (entre 40 et 50 mds EUR). Jusqu'à présent, les managers publics n'ont jamais réussi à répondre à cette problématique, malgré de nombreux essais. Le programme baptisé "Action publique 2022" doit permettre de réaliser des économies budgétaires tout en améliorant les services publics. Décryptage. Pas de chiffres.

Le jeudi 29 mars 2018 se tiendront les 5èmes Assises internationales de l'économie du partage, à Paris. Président du conseil scientifique de ces Assises, Thierry Derez est aussi le dirigeant de Covéa, groupe d'assurance mutualiste français. Pour lui, la mutualité rentre parfaitement dans l'esprit de l'économie du partage en privilégiant une gestion sans intermédiaire, directement avec le client, qui se retrouve au centre de l'équation. Dans les sociétés mutualistes, le partage est une composante phare puisque chaque sociétaire a le même poids et est au courant des décisions prises en commun.

Elle est souhaitable pour des raisons économiques, et pourtant la réforme de l'héritage, ou autrement dit de la transmission des patrimoines, n'est pas prévue en France. La revoir permettrait de fixer le délicat et hypersensible niveau des droits de succession, et surtout donnerait une cohérence à l'ensemble après la réforme de l'ISF. Mais cette réforme est culturellement et politiquement indéfendable. Explications et détails. Quelques données chiffrées : 50% des successions ne donnent lieu à aucune transmission ou à aucun impôt.

D'après Jean-Pierre Giran, maire de Hyères et ancien président de "Parcs nationaux de France" entre 2006 et 2012, les 10 parcs nationaux sont "en danger". Ces derniers s'interrogent avec gravité sur leur avenir, redoutant d'être traités comme des espaces protégés comme les autres, en raison de l'absorption de leur tête de réseau "Parcs nationaux de France" au sein de l'Agence française pour la biodiversité créée début 2017.

Comment financer les dépenses de la dépendance, en France ? En 2014, selon un chiffrage de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le service des études du ministère des Affaires sociales, elle y a consacré 30 milliards d’euros en 2014, soit 1,4 point de PIB, dont plus des trois quarts sur fonds publics (23,7 milliards), le quart restant étant à la charge des ménages. Mais le problème est que désormais le système craque de toutes parts.

Partie prenante de la Stratégie nationale pour l’éducation financière lancée en 2016 sous l’égide du ministère de l’Économie et de la Banque de France, l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP) a mis d’emblée dès sa création en 2006 l’accent sur la meilleure compréhension des mécanismes financiers par les Français, et plus particulièrement les plus jeunes d’entre eux. “C’est un enjeu démocratique. La citoyenneté passe aussi par une connaissance du monde économique.

Bruno Gaccio, l’ex de Canal+ et des Guignols, plaide pour la distribution d’un bonus universel en monnaie virtuelle à tous les Français. "Un bonus c’est clairement quelque chose qui vient s’ajouter et non pas remplacer. J’emprunte cette terminologie à l’univers des libéraux qui ont l’habitude des BSO – bonus sur objectif.

Le projet de réforme systémique des pensions renvoie à chacun le choix du quand et du combien.

Le journaliste a perdu le monopole d’informer, mais il est toujours en mesure de faire la différence par la qualité de l’analyse et la véracité des faits.

Nathalie Gibaud a été licenciée apr_s avoir dénoncé en 2008 les pratiques de son entreprise, la banque UBS. Elle apporte le constat que dans les informations d'entreprise, des Etats ou des administrations sont mieux protégées que les citoyens. Elle témoigne également que le lanceur d'alerte s'expose quasi inéluctablement aux représailles qui vont du "harcélement, à l'isolement, du licenciement au discrédit". Explications à travers une interview. Pas de chiffres.

Dix ans après leur apparition, avec la création en janvier 2009 du bitcoin, les crypto-monnaies suscitent toujours autant d'interrogations. Si ces dernières continuent de se développer et de se positionner en tant que moyen de paiement, elles n'ont pas encore trouver leur place dans le paysage monétaire en tant qu'acteur à part entière. Elles représentent à peine 0,2 % des transactions au sein de la zone euro. Leur avenir demeure donc inconnu. Décryptage. Peu de chiffres.

France Culture, la station de radio culturelle nationale publique française du groupe Radio France a enregistré un bond de son audience en 2018, d'après Médiamétrie. Avec 1,5 million d’auditeurs par jour et 23 millions de podcasts par mois, la radio est désormais un média de masse comme le révèle Sandrine Treinier, sa directrice.

Stéphane Soumier, directeur de la rédaction de BFM Business, affiche haut et fort le parti pris pro-entreprise et pro-marché de son antenne. "BFM Business met délibérément en avant ce qui marche et les entrepreneurs qui réussissent et créent de la richesse (...). J’assume complètement l’idée que l’entrepreneur est un véritable héros. C’est même le dernier héros des temps modernes" proclame le bouillonnant animateur de la matinale Good Morning Business à la tête d’une rédaction de 60 journalistes.

Le passage d’une France entravée à une France libérée ne nécessite pas moins qu’une révolution des mentalités.

Après avoir estimé avant son élection qu’Emmanuel Macron était "l’homme de la situation", l’économiste et professeur à l’ESCP-Europe Jean-Marc Daniel ne cache pas aujourd’hui sa déception. Il livre un diagnostic sévère et argumenté dans son dernier ouvrage "Macron-La valse folle de Jupiter" (édition L’Archipel) sur les quinze premiers mois du macronisme "en marche".

Révélateur : se rendant à son rendez-vous parisien avec "Le nouvel Economiste", Jean-François Copé peste contre les bouchons dans la capitale après avoir quitté, comme à regret, Meaux dans l’après-midi. Celui qui fut longtemps l’un des enfants prodige de la droite a manifestement trouvé dans la ville dont il est le maire depuis 1995 plus qu’un havre, une véritable raison d’être. "Ce mandat touche à tous les aspects de la société et tout ce qu’un maire décide a des conséquences concrètes. L’on retrouve ici toute la noblesse de la politique", explique-t-il.

Une heure trente "d’exploration" par semaine seulement. C’est une bien trop maigre ration qui est servie aux seuls élèves de seconde dans notre pays en matière d’enseignement de l’économie. Elle est pourtant la seule occasion pour les jeunes Français d’entendre parler pour la première fois d’économie. Une matière à côté de laquelle ils seront passés jusque-là, puisqu'elle est totalement absente des cours dans le primaire et dans le secondaire, 3ème inclus.