Les agricultures des pays développés emploient en moyenne 3% de la population active. Déployer ce modèle à l'échelle mondiale, quand 60% des actifs en Asie et en Afrique sont paysans, mettrait 1,5 milliard de personnes au chômage. Est-ce bien raisonnable ? Les agricultures de demain devront être productives et à haute valeur sociale et environnementale.

Avis de Thomas Bréger et François Collart Dutilleul, ingénieur d'étude et président du Centre Lascaux sur les transitions (Celt) qui présente leur théorie selon laquelle l'alimentation, comme la culture, devrait bénéficier d'un statut dérogatoire au droit du commerce international. Chaque pays doit pouvoir assurer la sécurité alimentaire de ses habitants.

Explications techniques sur l'allélopathie, une voie qui pourrait être exploitée par les industriels pour améliorer les cultures, et développer une agriculture ou un aménagement paysager plus respectueux de l'environnement, alors que les politiques actuelles visent à réduire l'usage des pesticides, en France. L'allélopathie est définie comme une interaction entre plantes ainsi qu'entre les micro-organismes du sol et les plantes par la diffusion de composés chimiques biologiquement actifs dans l'environnement.

L'industrie de la viande est un des principaux secteurs pollueurs et émetteurs de méthane. Elle produit 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, engloutit plus des deux tiers des terres cultivables et est une des causes principales de la déforestation, de la perte de la biodiversité et de la dégradation du sol.

Une mortalité massive dans les colonies d'abeilles signifie peut-être un désastre pour les agriculteurs... et pour nos aliments préférés. De nombreuses cultures dépendent partiellement de la pollinisation par les abeilles. En revanche, d'autres cultures sont tout simplement impossibles sans elles. D'après le Département de l'agriculture américain, un tiers de la nourriture dans notre assiette est liée de près ou de loin à la pollinisation par les abeilles.

La demande chinoise en durian, ce fruit connu pour sa très forte odeur, monte en flêche. La Malaisie cherche à capitaliser sur cette demande, se détournant des plantations d'huile de palme. Les défenseurs de l'environnement s'interrogent sur le prix de ce phénomène.

D'ici à 2050, nous devrons nourrir 2 milliards de personnes supplémentaires. Pendant huit mois, cette série spéciale étudiera les moyens d'y parvenir. Sans saccager la planète. Il ne s'agit pas de choisir entre les grandes exploitations industrielles et les petites fermes biologiques. Une autre voie est possible.