Après plusieurs années de croissance continue, le marché français des produits bio a connu un arrêt brutal à compter de mi-2020. Une situation qui se poursuit encore début 2022. Les raisons sont multifactorielles : après la démocratisation des produits, il y a actuellement une réduction de l'offre. En parallèle, le marché est brouillé, avec la cohabitation de plusieurs labels. Avec un déficit de confiance et des consommateurs moins fidèles, le marché doit opérer un travail de clarification et communiquer sur ses atouts.

Les produits d'épicerie salée bio ont reculé de 3% à 1,2 milliard d'euros en France en 2021 (source : Iri), sur un marché du bio lui même en chute de 3,1% en valeur et de 2,6% en volume. Les trois plus gros segments sont représentés par les assaisonnements et conditionnements bio (260,7 millions d'euros), les potages et les sauces bio (213,6 M EUR) et les aliments infantiles bio (213,4 M EUR). Seul ce dernier segment est en croissance. Dans le contexte de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat, la croissance du bio pourrait encore être freinée à l'avenir.

Pour répondre aux attentes des consommateurs, les industriels de l'agroalimentaire poursuivent leur démarche d'amélioration nutritionnelle des produits. Eliminer les excès de sucre, de sel et de gras, traquer les additifs et les pesticides, et éviter l'ultratransformation sont les trois principaux engagements de marques. Des démarches qui reposent en partie sur les labels. Explications et détails. Quelques données chiffrées.

Après des années de croissance folle, le marché du bio français a subitement reculé en 2021. Personne ou presque n'a vu venir cette volte-face des consommateurs. Notre enquête.

La bétonisation avale les terres agricoles de l'Hexagone à un rythme insensé, avertissent les militants Nathalie Blin, Tanguy Martin et Coline Sovran. S'ils saluent un début de prise de conscience du phénomène, ils déplorent toutefois l'incapacité des pouvoirs publics à aller au-delà des demi-mesures. Notre reporter Manon Paulic montre néanmoins comment certaines collectivités ne ménagent pas leurs efforts en vue d'atteindre une réelle souveraineté alimentaire reposant sur des productions locales et bio. Une démarche qui implique d'accorder plus de place sur nos tables aux produits végétaux.

Le marché du bio s'essouffle en France en 20212, mais il évolue bien en Europe. Les pays du Nord sont toutefois plus dynamiques que ceux du Sud. En partenariat avec Interstore Schweitzer, agence spécialiste de la conception de magasins, LSA a sélectionné neuf concepts de rayons bio inspirants dans des enseignes de grandes surfaces alimentaires étrangères : huit en Europe, où le bio s’est le plus démocratisé, et un en Asie, où il gagne de nouveaux territoires. Sommaire. L'Europe du bio reste à construire. Edeka théâtralise le produit (Allemagne).

Dossier consacré aux attentes des consommateurs sur le marché des produits bio. Sommaire. Les achats en baisse malgré les inquiétudes environnementales. Des promesses remises en cause. La question de l'accessibilité prix reste centrale. Une confiance en berne, ce qui profite aux autres labels. Les leçons à tirer : redorer l'image et clarifier le message. Données chiffrées. Graphiques.