Molécules nucléiques dotées de propriétés structurales et enzymatiques complexes, les ARN n'ont eu droit aux honneurs de la recherche médicale que bien après l'ADN et les protéines.

Pour répondre à la demande croissante des entreprises et des laboratoires, la jeune société bordelaise utilise les mitochondries de levure pour produire à moindre frais des molécules d'ARN.

Des équipes belge et françaises viennent, avec la collaboration de collègues américains, de mettre à jour l'implication des microARN dans l'hypermuscularité du mouton Texel.

On croyait que les ARN interférents agissaient sur l'expression des gènes, et voilà qu'ils se révèlent aussi capables d'activer le système immunitaire. Cela remet-il en question leur important potentiel thérapeutique ?

Le scénario sur les origines de la vie sur Terre donnant la première place à l'ARN - et non à l'ADN - vient d'être conforté. Des chimistes ont réussi à en synthétiser l'un des constituants.

En complément des analyses de sang, des tests diagnostiques visent à détecter dans un échantillon de salive des protéines et des molécules d'ARN associées à des maladies.

Des petits ARN de 22 nucléotides, appelés microARN, jouent un rôle clé dans le contrôle de l'expression du patrimoine génétique de la cellule. Associés au complexe protéique RISC, ces microARN peuvent induire la dégradation des ARN messagers ou bloquer leur traduction en protéine. Des études récentes ont montré que les endosomes - des vésicules intracellulaires très dynamiques - sont impliqués dans ce processus.

C'est grâce à des recherches sur les pétunias que, dès 1990, l'interférence de l'ARN, capable de neutraliser virus ou gènes indésirables, fut découverte.

Les laboratoires phytosanitaires ont un nouveau dada : l'iARN, une arme génétique contre les insectes nuisibles. Mais on manque de recul pour évaluer ses effets sur les autres espèces - y compris l'homme.