La fondation Jan-Michalski, entre Lausanne et Genève, propose une belle initiation au monde coloré et vibrant d'une très grande artiste, Etel Adnan.

Centré sur l'archive et la recherche documentaire, le travail de Muriel Pic, écrivain, poète, chercheuse et traductrice née en 1974, suscite un intérêt croissant. Visant à capter l'aura du document afin d'en mobiliser la force révélatrice pour critiquer le présent, son art du montage s'exprime dans de brefs livres enjambant les frontières entre genres et disciplines ("Elégies documentaires", Macula, 2016 ; "En regardant le sang des bêtes", Trente-trois morceaux, 2017).

Manuscrits de Marguerite Duras, carnets de Jean Baudrillard, partitions d'Erik Satie, scénarios d'Alain Resnais... Installé dans l'abbaye d'Ardenne, près de Caen, l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine s'est donné pour mission de conserver les archives de créateurs et penseurs du XXe siècle. Certains auteurs y font même des dépôts de leur vivant. Un fond unique qui attire de nombreux chercheurs.

Deux livres aux proportions hors-norme et au projet un peu délirant, deux pavés plutôt excessifs dans la mare de la dernière rentrée littéraire. Ils reprennent au fameux "De l'amour", autrefois signé par Stendhal, son sujet et démontrent en passant que, pour un romancier, il n'en est sans doute pas d'autre qui vaille vraiment.

Adapté au théâtre ou au cinéma, le roman est partout même depuis quelques années sur les cimaises. Alors que les expositions transdisciplinaires se multiplient plusieurs commissaires d'expositions évoquent leurs liens avec la littérature

Il est un roman qui par son titre, "Je reste roi de mes chagrins", semblerait conforter cette idée d'une maîtrise, d'une foi en une royauté du moi, alors qu'il met en déroute une telle construction idéologique, religieuse, philosophique, morale, voire politique.

Grâce aux "Yeux de Mona", il réalise le rêve de tant d'écrivains : toucher soudain tous les lecteurs.

Yves Bonnefoy est l'auteur d'une oeuvre de poésie et de pensée parmi les plus exigeantes et les plus nécessaires de notre temps. On a dit qu'il était le poète de la présence, c'est-à-dire de la relation qui unit la parole au monde sensible dans son immédiateté et sa plénitude. En vérité, pour Yves Bonnefoy, la poésie est indissociable de la conscience exacerbée d'une triple séparation : entre l'être et le monde, entre l'être et l'autre, entre l'être et lui-même.