Snobé par les grandes chaînes qui lui préfèrent les séries, repoussé en fin de soirée ou relégué sur la TNT, le cinéma vit-il ses dernières saisons sur la télévision gratuite ?

Trente ans plus tard, Spike Lee remixe son premier film en série. "She's Gotta Have It" est vivifiante malgré quelques problèmes.

La décision de Warner de sortir ses dix-sept films de 2021 simultanément en salle et sur sa plateforme HBO Max aux Etats-Unis a fait l'effet d'une bombe. Face à la concurrence des plateformes, quelles perspectives pour les salles de cinéma ?

Au Festival de Belfort, une rétrospective pour raconter «Une histoire secrète du cinéma français à la télévision».

Relire les articles d’André Bazin sur la télévision est une expérience étrange. Je dis bien «relire» et non «lire». Cela n’implique certes pas que ces articles, il m’ait été donné de les découvrir dès leur parution entre 1951 et 1958, pour la plupart – et selon toute logique – dans l’hebdomadaire "Radio-Cinéma-Télévision" devenu par la suite "Télérama". Ma première lecture du Bazin télévisuel a eu lieu des décennies plus tard et dans d’autres circonstances. Qu’on me permette de les rappeler ici en préambule.

Je ne crois pas, confiait Malraux à Denis Marion dans un entretien à la fin des années 1960, que la télé soit le cinéma sur petit écran. Plus tôt ou plus tard, elle deviendra ce qu’elle est. A l’époque, bien peu partageaient l’intérêt de l’écrivain-ministre pour la télévision, et de son action en ce domaine on ne retient généralement que le projet, jugé farfelu (à l’époque du moins, car Internet lui donne aujourd’hui un sérieux coup de jeune), de transformer "l’enseignement par l’emploi généralisé des moyens audiovisuels".