Dans ce cadre, le modèle classique de la "collation des grades" par l'Etat se voit battu en brèche. Laure-Alice Bouvier fait ressortir la manière dont la pression de l'économie le remet en question.

L’Association des enseignants-chercheurs en psychologie des universités (Aepu) vient de publier la 10e édition de son Panorama national des masters 2. Un document qui, au-delà de la mise à disposition d’un travail considérable de recueil et de mise à jour des données, invite à une réflexion sur le cadre de la formation et les dispositions réglementaires qui la structurent.

Au moment du référendum pour le Brexit, l'ancien premier ministre David Cameron et son opposant du Labour, Ed Miliband, avaient un point commun - et le partageaient également avec les principaux journalistes politiques de l'époque, comme le rédacteur en chef de The Economist et celui de la BBC. Tous sans exception étaient d'anciens élèves de la licence Philosophie, Politiques et Economie (PPE) de l'université d'Oxford. Quel est donc ce diplôme qui fabrique les élites britanniques ?

Dans "Génération surdiplômée" (Odile Jacob), Monique Dagnaud et Jean-Laurent Cassely montrent que le nouveau clivage des sociétés développées repose moins sur le revenu que sur le niveau de diplôme. Entretien.

Il y a ceux qui peuvent faire leur nid partout et ceux qui ont les "semelles attachées au territoire". Dans l'ouvrage "Génération surdiplômée, les 20% qui transforment la France", publié aux éditions Odile Jacob (janvier 2021), Monique Dagnaud, sociologue et directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, et Jean-Laurent Cassely, journaliste, essayiste et spécialiste des questions territoriales, s'attaquent à la première catégorie, composée des 20% qui sortent du système scolaire avec un master ou un diplôme de grande école.

En encourageant l'enseignement supérieur pour tous afin de réduire les inégalités, on insulte les sans-diplôme, regrette le philosophe américain Michael J. Sandel dans "La Tyrannie du mérite" (Albin Michel).

Un projet de loi visant à imposer aux professeurs de cette discipline d’être titulaires d’un diplôme d’État divise la communauté hip-hop française. Ce site espagnol revient sur la polémique.

Les cols blancs ne font plus rêver. De plus en plus de cadres délaissent la vie de bureau pour devenir pâtissiers, fromagers ou ébénistes. Résultat, un artisan sur dix a un niveau bac+ 5 ! Pourtant, un CAP boulanger sera toujours moins bien considéré qu'un HEC reconverti en boulanger... Analyse d'un phénomène.

Dans l’hémisphère Nord, des centaines de millions d’élèves et d’étudiants font leur rentrée en cette fin d’été 2020. Alors que la pandémie de Covid-19 sévit toujours, les stratégies divergent : faut-il privilégier les cours en plein air, comme en Autriche ? Tester tous les élèves, comme en Californie ? Ce qui est sûr, c’est que cette rentrée sera un casse-tête, comme le raconte ce surintendant texan dans le "Wall Street Journal". L’autre certitude, c’est que toute une génération restera marquée à vie par cette année blanche. Cela se traduira-t-il par un diplôme de moindre valeur ?

Dans "Morts de désespoir. L'avenir du capitalisme", Angus Deaton, '"prix Nobel" d'économie 2015, décrit l'abîme qui s'est creusé entre les diplômés et les non-diplômés aux Etats-Unis. Une rupture que la pandémie de Covid ne fait qu'aggraver, et pas seulement en Amérique.

Pour les futurs bacheliers 2018, tout change : pour entrer à l'université, il faudra désormais démontrer certains « prérequis » encore à définir. Exit la moulinette APB qui brassait l'ensemble des candidatures. La voici remplacée par un dispositif qui doit laisser le dernier choix à l'étudiant : Parcours Sup, avec seulement dix voeux d'orientation. Tout change, mais au fond, la donne ne varie guère : une concurrence plus vive que jamais pour décrocher un « bon » diplôme. Et face à une offre de formations foisonnante, il est de plus en plus difficile de s'y retrouver.