Bavures, violences ordinaires, racisme... en France, les forces de maintien de l'ordre n'ont plus vraiment la cote. Question de confiance, certes, mais aussi question de doctrine, expliquent sociologues et politistes. Et la proposition de loi dite de "sécurité globale" n'arrangera pas les choses. Nos voisins allemands, danois et britanniques ont su concilier efficacité et transparence. A nous d'en tirer les leçons.

Grenades lacrymogènes, blindés, armures et formations, la France fournit les polices du monde entier, sans considération pour les droits humains. Un business qui se développe en toute discrétion.

L'attentat de trois citoyens arabes de l'Etat hébreu contre deux policiers, le 14 juillet 2017, a déclenché un nouveau cycle de violences. Le pays redoute un embrasement.

Face aux manifestants, gilets jaunes ou militants syndicaux comme lors du 1er mai, le pouvoir assume une escalade de la violence, sans proposer d’autre issue politique que la nasse. Sommaire. Six mois de tension signés Macron. Colère noire dans les cortèges. "La force du tir m'a mis à terre, j'ai vu mon oeil couler". Journalistes, rangez vos papiers ! "La violence policière est devenue un outil de gouvernement".

Alors que le bras de fer se durcit entre l’État espagnol et les indépendantistes, les affrontements opposant policiers et manifestants interrogent quant à la stratégie à adopter dans le mouvement.

L’épisode fait partie des grandes dates du « roman régional » de la Bretagne : en 1675, la révolte du Papier timbré, dite aussi « révolte des Bonnets rouges », aurait été violemment réprimée. En passant au crible les sources, Gauthier Aubert présente une analyse plus nuancée de l’événement.

Débordé par un mouvement social inédit, le gouvernement français s’est lancé dans une surenchère législative, au risque d’entraver la liberté de manifester. Entretenant un rapport cynique avec la violence, il enjoint à tous de la condamner, sauf quand elle relève de sa responsabilité. À défaut d’issue politique, il joue le pourrissement et engage une répression sans précédent depuis les années 1960.

Le président Emmanuel Macron a décidé de soumettre au Conseil constitutionnel une loi "anticasseurs" que sa majorité parlementaire a déjà votée. Après des dégradations en série sur les Champs-Élysées le 16 mars, il a également choisi de confier à l’armée une partie du maintien de l’ordre. Ce durcissement répressif spectaculaire s’inscrit dans l’histoire d’une République autoritaire.

Comme les manifestants français – ceux de Mai 68, mais aussi ceux qui se mobilisent pour la « zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes ou contre la sélection universitaire à Nanterre –, les protestataires du monde entier font une expérience commune : l’inhalation de gaz lacrymogène. En un siècle, cette arme présentée comme inoffensive s’est imposée comme l’outil universel du maintien de l’ordre.

Depuis avril, le Nicaragua est en proie à des affrontements de rue. D'un côté, des manifestants d'origines sociales variées et aux ambitions souvent incompatibles. De l'autre, le chef de l'État, M. Daniel Ortega, que la répression n'effraie pas. Dans les années 1980, le dirigeant sandiniste pouvait compter sur le soutien de la gauche internationaliste. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Interdictions préfectorales, répression musclée et accusations d’« écoterrorisme » : la répression du mouvement contre le chantier de la retenue d’eau de Sainte-Soline est encore montée d’un cran.