Depuis trente ans, l'hôpital est en crise. Il le demeurera sans doute longtemps : devant le vieillissement de la population, le développement d'une médecine de pointe coûteuse et les limites budgétaires, le manque de moyens est structurel. En quinze ans, le système de financement a été modifié trois fois.

L’investissement du personnel médical dans la prise en charge des patients durant ces temps de pandémie est applaudi et par l’opinion publique et par les médias. Les soignants, au coeur de la crise sanitaire, traversent en effet des épreuves douloureuses. Mais que savons-nous réellement des difficultés auxquelles ils se confrontent, de leur ressenti ? Un groupe de soutien a été mis en place pour faciliter l’expression libre de leurs émotions, de leur vécu au quotidien. Partage d’expérience au sein d’un hôpital.

Le Brexit et la fermeture des frontières accroissent la pénurie de personnels saignants. Et ce alors que le pays affronte une troisième vague épidémique préoccupante.

L’épreuve d’une extraordinaire brutalité que traverse notre système de soins devait remettre au centre du jeu des ingrédients essentiels : un zeste de solidarité nationale, de la confiance envers les soignants et la juste reconnaissance de leur engagement. Que reste-t-il de cet espoir, un an après le début de la pandémie ? Le programme de dépistage a donné naissance à un marché désorganisé, offrant à quelques acteurs opportunistes de juteux effets d’aubaine, pendant qu’une main-d’oeuvre précaire se retrouve, par endroits, surexploitée.

Paysans, policiers, soignants, ouvriers... Il est des travailleurs qui n'ont droit à un peu d'attention que quand il est presque déjà trop tard.

La souffrance au travail est devenue le lot quotidien d’une majorité de soignants à l’hôpital public. Les témoignages se concluent par un article intitulé "Prenons soin de notre hôpital !".

Avec "La Fracture", Catherine Corsini signe une tragicomédie hautement politique sur la situation de l’hôpital, c’est-à-dire sur l’état de notre société. Dans un service des urgences sous pression, deux lesbiennes bobos, un gilet jaune et des infirmières se rencontrent, souffrent, soignent et se débattent.

Alors que l’augmentation du nombre de cas de Covid fait craindre un nouvel hiver sous tension, les regards se tournent encore une fois vers ces blouses blanches qu’on n’applaudit plus aux fenêtres depuis longtemps. Ce numéro du 1 vous propose un portrait en coupe de l’hôpital public, pour mieux comprendre les motifs de colère et d’exaspération des soignants, de plus en plus nombreux à fuir une institution où les conditions de travail sont jugées éprouvantes, les salaires peu attractifs et le manque de reconnaissance certain.

Pour pallier les manques dans les hôpitaux, l’Etat a débloqué près de 20 milliards d’euros. Mais cela ne suffit pas à apaiser la colère qui gronde au sein de ce pilier du système de santé français.

Un sondage OpinionWay, que "Marianne" publie en exclusivité, témoigne des réticences des personnes exerçant au sein des services de soins palliatifs à voir évoluer la législation sur la fin de vie. D'après une partie des soignants, les débats sur l'euthanasie occultent le plus important : la nécessité d'améliorer la prise en charge des personnes mourantes.