La grève inédite des personnels paramédicaux s’étend à 75 unités, qui dénoncent un service public sinistré.

Les soignants de cet établissement, au coeur de la lutte contre le Covid 19, perçoivent une lueur d'espoir. Niais restent plus que jamais mobilisés.

Pendant les huit semaines de confinement, à 20h à leur fenêtre, les Français ont applaudi les saignants. Le gouvernement lors de ses nombreuses allocutions, toutes très suivies, n'a pas hésité à saluer leur héroïsme face à la situation sanitaire. Ce terme « héroïsme » les a un peu gênés, car ces « nouveaux héros » étaient les mêmes qui démissionnaient en grand nombre de leur fonction administrative ou qui battaient le pavé quelques semaines auparavant pour sauver l'hôpital public, sous des banderoles : « Vous comptez vos sous, on comptera nos morts. »

Des délais de procédure sont imposés tant à l'agent qui sollicite un congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis) qu'à l'établissement hospitalier qui l'emploie. L'établissement est tenu de faire diligenter une visite médicale de l'agent au minimum une fois par an, passé une première période de six mois de Citis. C'est désormais à l'agent qui bénéficie d'un Citis de transmettre à l'établissement un certificat médical final de guérison ou de consolidation.

Soins continus, charge émotionnelle... Alors que les lits se remplissent chaque jour davantage, les saignants essaient de « tenir le coup ».

Alors que plusieurs services d'urgences sont en grève depuis mars, les mesures annoncées du plan "Ma santé 2022" restent très en deçà des besoins.

La réforme des retraites réveille le mécontentement d'agents publics qui réclament depuis des années de meilleures conditions de travail.

La mobilisation et l'engagement du personnel hospitalier dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19 sont remarquables depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent. Pour accompagner les équipes des Hôpitaux Confluence, la direction a mis en place des espaces de détente pour les professionnels.

Dans un contexte de pénurie d’eau courante au risque sanitaire certain, l’île est touchée de plein fouet par le manque de soignants. Si l’insécurité et les coupures d’eau expliquent en partie ce défaut d’attractivité, d’autres causes sont moins visibles. Parmi elles : le climat de tension inhérent à l’opération Wuambushu et le laisser-faire de l’État face aux militants xénophobes.

Lancée le 25 mai 2020, la concertation sur le système de santé est entrée dans sa phase active sous la houlette de Nicole Notat. Elle doit aboutir, selon les vœux du chef de l’Etat, à un plan massif d’investissement, à une revalorisation salariale des métiers de l’hôpital, à une simplification des organisations et à l’amélioration des relations ville-hôpital. Les conclusions doivent être rendues mi-juillet pour des décisions dont on ne sait quand elles seront prises.