Maintes fois repoussée, la réforme du système de santé a été annoncée pour la mi-septembre par la ministre Agnès Buzyn. En attendant, "Marianne" prend le contre-pied des classements qui, chaque année, ordonnent les hôpitaux selon leurs "performances". Son palmarès distingue les services en souffrance, décernant les palmes à un personnel qui tente de sauver un système à l'agonie. Sommaire. Palme de l'endurance : le personnel de l'hôpital Jacques-Coeur à Bourges. Palme de la débrouille (ex-aequo) : Annabel Olivier, le social au service du soin et l'équipe de psychiatrie de Mantes-la-Jolie.

Fermeture des urgences, pénurie de lits, de personnel, crise des vocations... Tous les voyants sont au rouge. Au point que de nombreux soignants redoutent une privatisation rampante de la santé. Sommaire. "Nos patients sont en danger !". Bernard Jomier : "Il faut augmenter le budget de l'hôpital".

La grève inédite des personnels paramédicaux s’étend à 75 unités, qui dénoncent un service public sinistré.

Massivement suivie, la dernière grève des médecins a aggravé un peu plus la situation des établissements hospitaliers. Sous pression permanente, le ministère de la Santé plaide pour une réforme globale du secteur.

Si la faillite constatée dans les hôpitaux est générale, dans les zones défavorisées, comme à Saint-Denis, la souffrance du personnel est à son comble. Faisant écho à celle des patients.

Les maternités franciliennes accueillent de plus en plus de femmes et d'enfants à la rue. Une mise à l'abri que les soignant(es) et assas gèrent avec les moyens du bord et qui a alimenté encore un peu plus les multiples crises que traverse l'hôpital public.

A situation d’exception, générosité exceptionnelle. Repas, logements, produits de première nécessité, bénévolat, sommes d’argent... Qu’elles émanent de particuliers, de collectifs ou de grands groupes du luxe et de l’industrie, les initiatives spontanées se multiplient pour apporter de l’aide aux personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

L'ex-patronne de la CFDT est investie d'une mission délicate: réussir le Ségur de la santé, qui doit concrétiser les engagements d'Emmanuel Macron envers les personnels saignants

Depuis les années 2000, l'hôpital français subit un large "virage ambulatoire" décidé par les autorités nationales. Il s'agit de réduire ses dépenses en l'incitant à se reconcentrer sur son coeur de métier, à savoir les soins les plus spécialisés, et donc les plus coûteux, en laissant le reste, plus rentable, aux autres maillons de la chaîne de soins, majoritairement privés. Une baisse du budget est donc observable depuis de nombreuses années, alors que l'hôpital n'est pourtant pas prêt à l'encaisser. La profession n'attire plus, les établissements ne sont pas assez nombreux.