Contrat unique, alternance, création d'entreprise... Piloter son évolution professionnelle demande de cultiver l'ouverture et d'affronter sa peur de l'avenir. En dépit des incertitudes, l'opinion progresse dans cette direction, comme le montrent les résultats d'une enquête de TNS Sofres, en exclusivité pour "L'Express".

Le nombre de masters spécialisés ne cesse d'augmenter, sans coordination ni prise en compte des capacités réelles d'emploi du secteur.

Volonté du gouvernement français de créer un contrat de travail unique, alors que le marché du travail est divisé entre, d'une part, les CDD (contrat à durée déterminée), synonyme de précarité, et d'autre part, les CDI (contrat à durée indéterminée), jugés trop rigides pour les entreprises. L'objectif serait de créer une formule assouplie pour l'entreprise et sécurisée pour le salarié, basée sur de l'existant mais néanmoins innovant.

Entretien avec Pierre Cahuc, spécialiste français du marché du travail qui revient sur les mesures prises par François Hollande le 18 janvier 2016 pour lutter contre le chômage. Selon lui, le chômage perdure en France à cause de la trop grande idéologisation des mesures, aussi bien aux yeux des responsables politiques que syndicaux. Il déplore le dualisme du marché du travail, les trop nombreuses barrières à l'emploi, le court-termisme des mesures.

L'aspect majeur de la désindustrialisation est la fonte de l'emploi industriel, qui s'est encore accentuée avec la crise. Si les préconisations s'orientent pour la plupart vers la mise en oeuvre d'une politique industrielle capable d'enrayer cette tendance, l'analyse des créations d'emplois concomitantes dans le secteur de services peut amener à jeter un autre regard sur ces transformations. C'est ce que proposent les auteurs qui examinent les impacts croisés de la tertiarisation, de la transformation des processus de production et du tissu productif sur le marché du travail et sur l'emploi.

Le développement des services à la personne attendu dans les prochaines années suppose un effort de formation et de sensibilisation des nouvelles générations et un travail de revalorisation de la condition salariale sans précédent. Les intermédiaires privilégiés par le Plan Borloo y contribueront-ils ?

La mobilité géographique est souvent considérée comme un atout sur le marché du travail. Les travaux du Centre d'études de l'emploi (CEE) invitent toutefois à la prudence quant aux effets de cette mobilité sur le chômage et l'emploi. Une étude récente portant sur quatre décennies (1970-2012) montre que les chances de retour à l'emploi des chômeurs ayant changé de département sont de plus en plus proches de celles des actifs qui n'ont pas bougé. Elle révèle également des disparités importantes.

Les institutions du marché du travail - c'est-à-dire les lois, les dispositifs réglementaires et les instances qui le régulent - ont une influence déterminante sur l'emploi. La politique macroéconomique joue également un rôle essentiel en ce domaine. La recherche d'un juste équilibre entre ces deux leviers d'action fait l'objet d'intenses débats. En France, on a observé, par exemple, un effet positif de la baisse des charges sur l'emploi en période de récession.