Oubliées des historiens, les femmes réalisatrices ou scénaristes se comptaient par dizaines au début du XXe siècle, participant à l’âge d’or du cinéma muet. Parmi elles, Lois Weber, qui traitait de la vie quotidienne des Américaines et de sujets sociaux, dont l’essentiel de l’oeuvre a brûlé.

"La bataille de Solferino", "Victoria", "Sibyl", en trois longs-métrages, la réalisatrice Justine Triet a su imposer un cinéma d'auteur singulier et à succès. Dès ses débuts, au sortir des beaux-arts, la cinéaste de 44 ans s'est entourée d'un noyau dur de collaborateurs fidèles. Une troupe où règne, du scénario au montage, un dialogue permanent, et qu'elle n'hésite pas à pousser dans ses retranchements. Comme pour son quatrième film, "Anatomie d'une chute", une chronique judiciaire à sa façon, en compétition à Cannes.

Après des projections de ses films dans de prestigieux festivals internationaux (Locarno, FID Marseille, Viennale, New York Film Festival, Toronto International Film Festival, Gabès), mais aussi à la Documenta 14 de Cassel, au Centre Pompidou à Paris ou au musée Reina Sofia de Madrid, la réalisatrice et productrice algérienne Narimane Mari est invitée au MoMA de New York. Une rétrospective doublée d'une carte blanche du 22 au 30 septembre 2023.

"Où sont les femmes ?", demandaient les "Cahiers" en couverture en septembre 2012. Il semble bien qu'en 2024 beaucoup de terrain a été gagné, et qu'il faut aujourd'hui demander aux femmes qui font le cinéma où elles en sont, plutôt, avec les rapports de pouvoir dans le cinéma tel qu'il se fabrique. Avec le féminisme aussi, popularisé, diversifié, et récupéré, comme tout, par un capitalisme qui concilie désormais produit d'appel et auteurisme (2023, année « barbilliardaire »).

Nous l'annoncions en février dernier : la démarche du n°806 se prolonge avec l'exploration de filmographies marginalisées parce que féminines. Au sein du documentaire, dont l'économie est fragilisée, l'essai (étudié par Bamchade Pourvali dans un ouvrage récent) s'offre en genre sans codes qui repose, à son meilleur, sur des creux et des écarts, avec l'ambition de faire naître des idées chez les spectateurs à partir de la forme elle-même.

La Franco-Sénégalaise a débarqué au Festival de Cannes avec son premier long, "Banel & Adama", même si rien ne la prédestinait à se retrouver derrière une caméra. Rencontre.

Son nom a émergé à la faveur du Lion d’argent décerné lors de la Mostra de Venise à « Saint-Omer », son premier film de fiction, en salle le 23 novembre. Cela fait pourtant vingt ans qu’Alice Diop, 43 ans, tourne des documentaires, souvent récompensés.

Son nom ne dit rien à personne, même si l'Américaine fait partie des premières femmes réalisatrices de films à petits budgets mêlant violence et scènes de sexe. Une carrière embrassée par hasard et dont il ne reste que peu de traces.

Le sixième long-métrage de la réalisatrice ouvre le Festival de Cannes ce mardi 16 mai 2023 et sort dans nos salles. Une consécration pour celle qui multiplie les tournages agités et les saillies pro-mâles depuis vingt ans. Dernière altercation en date : celle qui l'a opposée au journaliste Edwy Plenel.

Malavida Films sort quatre longs métrages de fiction d'une cinéaste bulgare méconnue du public cinéphile en France et révélée au dernier festival de La Rochelle.

Trois ans après "Victoria", Justine Triet retrouve Virginie Efira dans "Sibyl" et entre dans la compétition cannoise. Rencontre.

"Les Hirondelles de Kaboul", adapté du roman éponyme de Yasmina Khadra, est l'un des films d'animation français les plus attendus de l'année. Sélectionné à Cannes (à Un Certain regard) puis en compétition à Annecy, avant de remporter deux prix, dont le Valois de diamant, au Festival du film francophone d'Angoulême, il est le résultat de la collaboration entre la comédienne, scénariste et réalisatrice Zabou Breitman et de l'animatrice et réalisatrice Eléa Gobbé-Mévellec.