La représentation des "Vanités" trouve sa source dans le livre de l’Ecclésiaste (ou Qohélet) dont la matière est la précarité et l’inconsistance des attachements humains au regard de l’œuvre de Dieu. C’est un thème majeur du cinéma de Martin Scorsese. Avec son dernier film "The Irishman", le réalisateur italo-américain explore une autre acception des "Vanités" hantée par la mélancolie.

Pour le cinéaste, porter à l'écran la tragédie des Osage était une évidence. Du livre glaçant de David Grann, il a fait un néo-western, sombre et fascinant.

Images d'archives, entretiens, touches fictionnelles... Le réalisateur signe un nouveau documentaire brillant sur une tournée intimiste organisée à l'automne 1975.

Le retour de Scorsese au film de gangsters, De Niro, Pacino et Joe Pesci rajeunis numériquement, un budget monstre que seul Netflix pouvait se permettre... "The Irishman" sera l'un des films événements de la fin d'année. Son scénariste, le grand Steven Zaillian, détaille en avant-première les enjeux thématiques de ce projet fou.

Retour à la mafia, premier film avec De Niro en vingt-cinq ans, défi technique fou, durée monstre, transfert chez Netflix : "The Irishman" voit Martin Scorsese sonner la fin d'une ère, pour lui-même et une certaine idée du cinéma. "On n'a plus le temps", résume-t-il dans une interview crépusculaire.

Même génération, mêmes origines italiennes, même jeunesse new-yorkaise agitée. Il y a presque cinquante ans, le réalisateur Martin Scorsese trouvait en l'acteur Robert de Niro un alter ego à l'écran. Un lien fusionnel indéfectible qui, de "Taxi driver" à "Raging bull", "Les Affranchis" ou "Casino", les a propulsés au sommet du cinéma. A plus de 75 ans, les deux géants ont de nouveau œuvré en totale complicité dans "The Irishman", diffusé sur Netflix à partir du 27 novembre 2019.

Boudée par les majors mais montée par Netflix, une vaste fresque sur la décrépitude où Scorsese inocule à ses motifs fétiches un goût de cendre.

Dans son dernier film, "Silence", Martin Scorsese nous plonge en plein XVIIème siècle, au Japon, aux côtés de deux jésuites à la recherche de leur mentor, porté disparu sur ces contrées hostiles au christianisme. Jean-Loup Bourget en dresse la critique.

Piqué par une critique à propos de son dernier film, "Silence", Martin Scorsese s'octroie un droit de réponse. C'est l'occasion de comprendre les motivations profondes et les ancrages artistiques et cinématographiques qui mobilisent toujours le réalisateur.

A l'aune des films couronnés aux Oscars en 2017, le cinéma américain prouve qu'il sait encore parler et faire parler de lui grâce à ses héros.