Durant la pandémie, le numérique s’est révélé un outil précieux pour assurer une continuité de la vie professionnelle, de l’éducation, de la vie familiale et amicale, et assurer une appétence pour la vie culturelle disponible en ligne. La bataille contre le coronavirus grâce au numérique se joue également sur d’autres plans : des gouvernements, avec l’appui d’entreprises privées, développent de nouvelles politiques de surveillance de l’épidémie et des personnes infectées.

La place des technologies dans nos sociétés a longtemps été impensée, jamais débattue, ou presque. La déferlante technologique a changé les choses. Aux ambassadeurs de la "technophilie" s'opposent désormais des auteurs "technocritiques". Dont l'influence reste marginale.

Les plateformes numériques et les réseaux sociaux nés en leur sein sont là pour durer, avec leur lot d’excès – harcèlement et désinformation – qu’il faudra bien apprendre à endiguer. S’il est absurde de les diaboliser et irréaliste de vouloir les supprimer, il est en revanche impératif d’en percer le fonctionnement. Et de les soumettre à un système de contrôle efficace. Sous peine de voir nos démocraties chanceler, voire sombrer sous le flot des haines identitaires ou communautaires et des attaques complotistes libérées par ces boîtes de Pandore. Sommaire.

Que ce soit pour circuler, consommer ou accéder à des données, le visage sert de plus en plus de passeport. Or, la reconnaissance faciale ne s'arrête pas à l'authentification : elle peut aussi servir à contrôler les gens à distance et même à décrypter leur caractère ou leur orientation sexuelle. Une "inquisition" qui inquiète jusqu'aux chercheurs en I.A.

Formidable outil, l’intelligence artificielle soulage déjà nos intelligences naturelles en bien des domaines. Avant même son avènement, elle a suscité des mythes et des fictions littéraires. À travers elle, se dessinent les espoirs et les craintes de nos sociétés futures. Sommaire. Une intelligence très artificielle. Société du futur. « Intelligence »... mais en quel sens ? « A l’hôpital, le contact humain est essentiel », entretien avec Bernard Nordlinger. Le libre arbitre de l’IA. Dis moi qui tuer ? ou qui aimer ? Usages et préjugés. Qui doit craindre pour son emploi ?

Malgré les mises en garde de la Cnil, la reconnaissance faciale tend à se développer en France en 2020. Le gouvernement encourage cette pratique, avec par exemple le lancement du service d'authentification mobile Alicem, qui permettra de se connecter aux sites des services publics en scannant son visage. Surtout, l'Etat souhaite que les industriels français se présentent comme des leaders mondiaux dans ce secteur amené à prendre de l'ampleur.

Pandémie, surveillance, post-vérité... Soixante-dix ans après sa mort, George Orwell fait son entrée dans la prestigieuse collection "La Pléiade" et n'a jamais semblé plus actuel. Vision prémonitoire ou miroir déformant de nos vies confinées, son oeuvre fait l'objet de tous les détournements.

Dans le cadre de la surenchère électorale sur le thème de la sécurité et de la lutte antiterrorisme, le recours à vidéosurveillance et à la reconnaissance faciale est de plus en plus souvent préconisé. Mais le sujet fait dissensus. Pour l'essayiste Robin Rivaton, c'est "faisable en respectant le droit européen" quand Arthur Massud, juriste à la Quadrature du Net, l'association de défense des libertés fondamentales dans l'environnement numérique recommande de ne pas être "leurré par l'alibi antiterroriste".

Elles sont plus compliquées à élaborer, moins écolos et moins performantes qu'on l'espérait... Inventaire des vilains petits secrets des autos sans chauffeur.

Cette technologie pleine de promesses recèle aussi des risques importants : contrôle social, armes de guerre, chômage... Yoshua Bengio, chercheur canadien pionnier du "'deep learning", nous fait part de ses inquiétudes.

Les intelligences artificielles bouleversent le marché de l'emploi. Voici comment la plateforme Malt les construit et les défis qu'elles posent.