De ville touristique et centre névralgique du nationalisme ukrainien, Lviv, à l'ouest du pays, s'est transformée en quelques semaines en capitale du "monde libre". Ambassades en exil, journalistes, ONG et réfugiés se sont tous relocalisés ici, faisant gonfler de manière spectaculaire le nombre d'habitants. Depuis, entre les alertes aux bombardements, une nouvelle vie s'organise, qui n'est ni tout à fait la paix ni tout à fait la guerre.

Le retrait des troupes russes de la région de Kiev début avril, après un mois d'invasion, a créé un émoi international. Exécutions sommaires, destructions à l'aveugle, population traumatisée : de Boutcha à Bohdanivka, de Rudnya à Zalissya, les habitants racontent l'horreur de l'occupation.

Critique du nationalisme expansionniste russe, le statisticien et auteur du "Cygne noir" fait l'éloge de l'Occident et de sa société libérale. Interview exclusive.

Le 24 février, Vladimir Poutine lançait une campagne militaire pour envahir l'Ukraine. Mais le despote russe ne s'attendait pas à une telle résistance du peuple ukrainien. Un peuple tenace, frondeur, à l'histoire millénaire. Une histoire qui est devenue la nôtre. Sommaire. Michel Terestchenko : "Une guerre du vieux monde". Le long combat ukrainien. L'Ukraine, bouillon de culture. Blé : derrière la guerre, la crise alimentaire. Chroniques d'une guerre numérique. Chronique du progrès humain.

A Nikopol, les Ukrainiens surveillent le fleuve. De l'autre côté, une double menace : l'armée de Poutine et la centrale nucléaire d'Enerhodar.

Exception ukrainienne, la grande majorité des colis envoyés dans le pays ne le sont pas via la poste publique, mais par une entreprise privée, Nova Poshta, qui a conquis peu à peu la population par sa rapidité et sa fiabilité. Depuis le début de la guerre, elle est aussi devenue un rouage essentiel de l'envoi d'aide humanitaire ainsi que du maintien de l'activité économique du pays.

Reléguée au second plan de l'actualité internationale, la guerre en Ukraine a pris, depuis le 24 février 2022, un virage aussi brutal qu'inattendu. Si les administrations ukrainienne et américaine avaient pu anticiper une invasion russe du Donbass, voire du pays tout entier, il n'y avait aucune certitude, au lendemain de l'intervention du président russe, Vladimir Pontine (depuis 2012), le 21 février, sur une telle escalade. Pourtant, cette guerre a des effets géopolitiques majeurs pour l'Europe et le monde.

500 ans avant les premières cités de Mésopotamie, 1000 ans avant Memphis, en Égypte, 3000 ans avant Athènes et Rome... d'incroyables métropoles sortaient déjà de terre en Ukraine.

Malgré la forte présence de l'armée russe à une cinquantaine de kilomètres, les usines de la ville de Kryvyï Rih, pilier économique de l'Ukraine, troisième réserve mondiale de fer, sont progressivement remises en route. Mais, désormais privée de l'accès aux ports de la mer Noire, l'industrie minière aura du mal à retrouver sa production d'avant-guerre

Après trois mois d’affrontements, la prise de Marioupol par l’armée russe et la reprise de Kharkiv par les Ukrainiens semblent montrer un certain rééquilibrage des forces. Cependant, qu’en est-il du coût de la guerre, pour Moscou comme pour Kiev, en matière d’équipements militaires, mais aussi sur le plan politique ou stratégique ? Sommaire. L'Ukraine peut-elle gagner... et la Russie perdre ? Fragile victoire à Kharkiv.

Ce port ukrainien bordant la mer Noire traverse une drôle de guerre. La ville est l'un des principaux objectifs des forces russes. Mais elle reste imprenable. Entre peur et envie d'oublier, hantise de la mort et pulsion de vie, engagement et culpabilité, comment ses habitants vivent-ils cette période tragique ? Pour tenter de le comprendre, notre rédacteur en chef Michel Eltchaninoff, auteur de "Dans la tête de Vladimir Poutine", s'est rendu sur place

Quelques semaines après le départ des troupes russes de la centrale où s'est produit en 1986 le plus grave accident nucléaire de l'histoire de l'humanité, les responsables de la maintenance reprennent peu à peu une vie normale.