L'explosion des prix de l'énergie justifierait d'accélérer les programmes d'isolation performante des logements. Faute d'un dispositif adapté, les expériences réussies restent marginales. Détails. Pas de chiffres.

Longtemps, le mot fut synonyme de grand bond en arrière, d'austérité puritaine, de privations monacales. Seuls les défenseurs les plus inquiets de l'environnement la préconisaient, quitte à endurer les quolibets. Et puis, sous l'effet de la guerre en Ukraine et du chaos qu'elle a provoqué dans les circuits énergétiques, la sobriété est d'un seul coup devenue à la mode, provoquant une curieuse épidémie de cols roulés jusqu'aux sommets de l'Etat. A la mode certes, mais toujours un peu inquiétante, car elle ne s'est pas défaite de sa réputation doloriste. Peut-on être sobre sans trop souffrir ?

Figure médiatique du débat sur la transition énergétique, cet ingénieur très critique sur les renouvelables et pronucléaire n'hésite pas à tordre les faits pour défendre ses idées.

Les mesures et annonces décidées dans l'urgence par le gouvernement ont apaisé la colère des agriculteurs. Mais les causes structurelles de cette crise demeurent. Sommaire. Crise agricole : pourquoi rien n'est réglé. Une réponse qui n'est pas à la hauteur. "Votons un revenu décent pour les agriculteurs !" Données chiffrées.

Selon les sondages, l'extrême droite recueillerait plus du tiers des votes des électeurs français aux européennes. Sa progression à l'échelle des Vingt-sept pourrait lui faire gagner un cinquième des sièges au Parlement le 9 juin, tandis que les libéraux et écologistes dégringoleraient. De quoi rendre possible l'émergence d'un bloc majoritaire, composé des groupes conservateurs et nationalistes, désormais coalisés contre toute politique écologique consistante.

La Commission européenne pourrait intégrer le nucléaire et le gaz dans la classification des "investissements bons pour la transition" en 2022, ce qui permettrait à ces énergies de bénéficier d'un soutien public plus conséquent et de normes en leur faveur. La France, adepte du nucléaire, et plusieurs pays de l'Est, dépendants du gaz, ont mené un fort lobbying pour convaincre l'Union européenne de cette décision, malgré l'opposition d'autres pays comme l'Autriche et le Luxembourg, et l'incertitude allemande.

L'hydrogène apparaît comme une solution privilégiée par les pouvoirs publics dans la transition énergétique. La France a annoncé un plan d'investissement de 7 milliards d'euros d'ici 2030, tandis que les dépenses au niveau européen atteignent les 50 milliards. Un rapport de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), publié en 2022, tente toutefois de calmer les ardeurs. Il rappelle que l'hydrogène vert, le seul véritablement "écologique", reste encore largement minoritaire dans la production et demeure cher à fabriquer.

Les entreprises, administrations publiques et ménages français ont investi 44,7 milliards d'euros en faveur du climat en 2020 selon le think tank I4CE. Ce montant s'affiche en hausse de près de 10 % puisqu'il était à 40,6 milliards en 2019. Cependant, même une telle augmentation reste largement insuffisante pour respecter les objectifs climatiques français. Les investissements devraient grimper de 13 à 15 milliards d'euros par an sur la période 2021-2023, et de 23 à 29 milliards d'euros par en entre 2024 et 2028 pour que la France ait une chance de rattraper son retard.

La France a décidé de relancer la construction de réacteurs nucléaires fin 2021, afin de garantir son approvisionnement électrique tout en limitant la hausse du coût de l'énergie. Cette seconde affirmation s'avère cependant contestée par certains, qui estiment que le développement des autres énergies renouvelables (éolien et solaire principalement) ne coûterait pas beaucoup plus cher que le nucléaire.

Manger, se déplacer, s'habiller, c'est mobiliser des surfaces agricoles au-delà de nos frontières et détruire des forêts. Combien ? Et comment stopper la "déforestation importée" ? Détails. Pas de chiffres.

Membre du Haut Conseil pour le climat, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, également directrice adjointe du Centre de sociologie des organisations (Sciences Po/CNRS), analyse, au-delà de l'actualité de la guerre en Ukraine, les raisons de la grande absence de la question écologique dans le débat électoral. La crise écologique reste trop souvent présentée comme un problème qui appelle des réponses techniciennes, quand ce sujet est fondamentalement politique et devrait être l'objet d'une renégociation du pacte social.

On sait que les pesticides ont des effets nocifs pour notre santé et notre environnement. Mais on ne sait pas forcément où ils sont épandus ni s'ils sont très employés ou non par les agriculteurs là où l'on vit. Désormais, une carte interactive permet de connaître, commune par commune, l'intensité de l'usage de ces produits toxiques et la part des surfaces agricoles qui en sont exemptes.

L'Etat veut nationaliser EDF mais en cache la raison : une restructuration de grande ampleur du groupe nucléaire dont l'activité ne peut se poursuivre sans subventions publiques massives. Explications et détails. Données chiffrées.

Le gouvernement a engagé les travaux de la future stratégie française pour l'énergie et le climat. Les prochains mois seront cruciaux pour espérer atteindre l'objectif du zéro émission nette en 2050.

Déjà quatre ans que le projet aéroportuaire a été définitivement abandonné, en large part grâce aux "zadistes". Ceux qui sont restés ont gagné des droits sur des terres, pas tout à fait celui d'y vivre.

Déjà, nous grelottons par anticipation. Nous stockons les doudounes et les chaussettes épaisses en prévision d'un hiver que le menaçant Vladimir Poutine nous promet rude. La France, par chance, était moins dépendante du gaz russe que certains de ses voisins, contraints aujourd'hui d'apprendre à s'en passer en vitesse accélérée. En revanche, elle se chauffe plus souvent à l'électricité. Si le thermomètre tombe vraiment très bas et que les centrales nucléaires ne sont pas à la hauteur, des rationnements ne peuvent être exclus, y compris pour les ménages.

Elisabeth Borne a promis un Fonds vert de 1,5 milliard d'euros pour la transition écologique dans les territoires. Imprécis, le dispositif est à l'image de l'évaluation des besoins et de leur financement.

Le chauffage des bâtiments représentent, à l'échelle de l'Union européenne, 40% de la consommation d'énergie finale et 36% des émissions de gaz à effet de serre. Toute l'Union européenne est en retard sur le plan de la rénovation énergétique, mais certains Etats membres font mieux que d'autres. Etat des lieux avec données chiffrées (graphiques) sur la consommation énergétique de plusieurs pays d'Europe : Royaume-Uni, France, Suède, Pays-Bas, Allemagne.

Le nouveau cadre de la politique agricole commune (PAC) de la France, pour la période 2021-2027, n'intègre pas les ambitions du Pacte vert pour l'Europe. Une incohérence désastreuse. Et de plus en plus dénoncée. Etat des lieux. Pas de chiffres.

La France pourrait se passer des énergies fossiles et fissiles pour couvrir ses besoins en électricité à l'horizon 2050, pour un coût égal ou inférieur au coût actuel, selon une étude du Cired (Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement) publiée en novembre 2020. Les moyens les moins coûteux et qui offrent le plus grand potentiel de déploiement sont l'éolien et les grandes installations photovoltaïques, qui représentent dès lors l'essentiel du mix électrique en 2050. Détails. Pas de chiffres.

Le plastique continue de perdre du terrain en France. Au 1er janvier 2021, de nouvelles interdictions sont entrées en vigueur, concernant par exemple les pailles, les confettis, les couverts, les boîtes alimentaires en polystyrène expansé, ou encore la distribution gratuite de boissons dans des bouteilles en plastique dans des lieux publics ou professionnels. D'autres avancées similaires sont prévues pour 2022 et 2025, avec un objectif d'extinction du plastique à usage unique fixé à 2040.

Le projet de loi issu des travaux des 150 citoyens ne répondra pas à la réduction de 40 %, et encore moins de 55 %, des émissions de gaz à effet de serre en 2030.

Le rétrofit électrique consiste à transformer une voiture à moteur thermique en voiture électrique en y installant des batteries. Si cette pratique, assez onéreuse, a longtemps été réservée à une petite partie de la population, elle pourrait se développer en 2021 dans le cadre de la transition écologique. Selon l'Ademe, un rétrofit effectué sur une citadine de 10 ans permettrait de diminuer ses émissions de CO2 de 66 % lors des dix années suivantes.

En 2021, l'UFC-Que Choisir a mené une analyse sur plusieurs cahiers des charges de fromages AOP et et viande Label rouge, censés être gage de qualité pour le consommateur. En réalité, les critères s'avèrent parfois insuffisants pour empêcher des produits bas de gamme de profiter de ces labels.

Valérie Masson-Delmotte, chercheuse en sciences du climat à l’université Paris-Saclay, copréside le groupe de travail 1 sur les bases physiques du changement climatique du Giec. S’il est encore possible de rester sous la barre des 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, cela implique de mettre en place des politiques vigoureuses qui n’existent – lorsqu’elles existent – qu’à l’état de plans ou d’annonces.

Dans l'Aveyron, la commune de Verrières cherche à développer un parc éolien citoyen depuis 2009 : la majorité du capital sera détenue par les acteurs publics et citoyens locaux. Elle a peiné à trouver une entreprise intéressée, jusqu'en 2015 où le spécialiste toulousain de parcs éoliens et solaires Soleil du Midi accepte le projet. Lui et la ville deviennent chacun codéveloppeurs et actionnaires à 50 % de V'éol, la société du futur parc. Courant 2021, les deux partenaires remettent leur dossier à la Mission régionale d'autorité environnementale pour validation.

Un ensemble de mesures européennes ont été dévoilées en juillet 2021 afin d'accélérer la politique environnementale sur le continent et ainsi atteindre l'objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. L'une de ces mesures a particulièrement attiré l'attention : le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, ou MACF. Il impose aux importateurs européens l'achat de certificats d'émissions, correspondant aux émissions de CO2 générées par les produits qu'ils importent.

Elles ne généreraient pas assez d'énergie, accapareraient une grande partie du territoire, leurs équipements se recycleraient mal... Les énergies renouvelables font l'objet d'une défiance en France en 2021, tant de la part d'une partie de la classe politique que de la population. Pourtant, derrière les soi-disant inconvénients de ces énergies se cachent souvent des arguments faux ou tout du moins fallacieux, rapportés par des lobbys comme le nucléaire.

En France, selon un décret fixant la stratégie nationale bas carbone, les prélèvements de bois en forêt pourraient passer d'environ 60 millions de mètres cubes par an à une centaine de millions en 2050 afin d'atteindre la neutralité des émissions de gaz à effet de serre à cette période. Une stratégie qui implique une exploitation intensive des forêts et qui est donc critiquée par des associations de défense de l'environnement. Des détails. Données chiffrées. Un graphique : volume de bois coupé en forêt en France en 2020 en millions de m3.

La montée du salariat et de la sous-traitance bouscule le modèle de l'exploitation familiale. Et nourrit en France une crise identitaire analysée par les sociologues Bertrand Hervieu et François Purseigle. Détails. Pas de chiffres.