L'émir de Doha a fait jeter en prison pour vingt-cinq ans son cousin Talai ben Abdulaziz al-Thani, petit-fils de l'ancien souverain. Son crime ? Sa trop grande proximité avec l'Arabie saoudite.

C'est une Française, Laïla Nehmé, qui dirige les spectaculaires fouilles d'Al-Ula, en Arabie saoudite. Rencontre.

L’assassinat à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi révèle la forte tension entre la Turquie et l’Arabie saoudite. Ce sont deux conceptions de l’islam sunnite qui s’affrontent. C’est aussi une question de leadership sur le monde musulman. Ce n’est pas sans lien avec la question iranienne, ni avec la position des Etats-Unis qui hébergent le prédicateur Fethullah Gülen, ennemi numéro un du président turc.

Téhéran, qui vient de condamner l’avocate Nasrine Sotoudeh à une peine cruelle, se comporte comme son ennemi Riyad avec la militante Loujain Al-Hathloul, qui réclame des droits.

Pour résorber le chômage, le royaume a décidé que 70 % des postes de certains secteurs seront réservés à des Saoudiens. Un défi dans un pays où les étrangers constituent pour l’heure 90 % des salariés du privé.

Six mois après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, Mohammed ben Salmane (dit MBS) fait son retour sur la scène internationale, soutenu par Donald Trump, la Russie et les pays asiatiques. En complément, page 25, l'article de "Ha’Aretz" intitulé "Un royaume et cent héritiers".

Après avoir négligé ou détruit des pans entiers de son patrimoine historique, le royaume veut tirer de l'oubli Al-Ula, jumelle de la Pétra jordanienne, pour en faire la pépite d'un gigantesque complexe touristique.

Le régime autoritaire saoudien a encore de beaux jours devant lui.

Huit mois après que l'opposant Jamal Khashoggi a été découpé en morceaux, le royaume se refait une beauté. Les éléments de langage, entre le glamour de "MBS" et les projets faramineux, sont assénés à un public choisi.

Pour dénoncer les agissements du prince Mohammed ben Salmane, des dignitaires musulmans appellent au boycott du pèlerinage, qui est pourtant un des cinq piliers de l’islam.

Sa nomination comme ministre d'État des Affaires africaines, en février 2018, est le symbole des ambitions du royaume sur le continent.

Saoud Al-Qahtani, accusé d’avoir orchestré le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, et considéré comme l’homme de main du prince héritier MBS, aurait été empoisonné par ce dernier, révèle cette célèbre universitaire saoudienne.