Dix-huit ans après sa sortie en Corée du Sud, "JSA (Joint Security Area)" est enfin à découvrir en France. Cette histoire d’une fraternisation entre les deux Corées est d’une brûlante actualité.

Le grand cinéaste coréen signe ''Decision to Leave" polar romantique et stylisé qui lui a valu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes.

L'après-"Mademoiselle" sera hitchcockien ou ne sera pas. Park Chan-wook repense la spirale du film d'enquête comme une plongée en apnée dans une obsession dévorante, une codépendance amoureuse où flic et suspecte s'enchaînent et s'entraînent par le fond.

Alors que Park Chan-Wook enchantait à nouveau critiques et festivaliers, en remportant, à Cannes, en mai 2022, le prix de la mise en scène pour son dernier opus "Decision to Leave", les films sud-coréens à la tête du boxoffice national portaient des titres que le public européen ne connaîtrait sûrement jamais : "The Roundup" (Sang-yang Lee, 12,6 millions d'entrées), "Hansan : The Rising Dragon" (Han-min Kim, 7,2 millions de spectateurs), "Confidential Assignment 2: International" (Lee Seok-hoon, 6,9 millions), etc.

Une autre "Mademoiselle" pour Park Chan-wook, le Sud-Coréen anglophile, qui aime les couleurs vives, les mystères et la manipulation. Au Carré.

La cinématographie coréenne qui semble avoir produit moins de films de cinéastes consacrés que les autres années a néanmoins franchi la barre des 100 millions de spectateurs pour la 4e année consécutive ce qui est remarquable (à titre de comparaison la France avec 66 millions d'habitants en totalise 213 millions en 2016 ). "Le Tunnel" meilleure recette de l'année a réuni 11 millions de spectateurs à lui tout seul.

Portrait de la "Trilogie de la vengeance" : Sympathie for Mr Vengeance, Old boy et Lady vengeance à l'occasion de leur ressortie sur grand écran en versions restaurées.

S'il est une récompense qui a fait l'unanimité au sein du palmarès très discuté du dernier Festival de Cannes, c'est le prix de la mise en scène attribué à Park Chan-wook pour "Decision to Leave". Ce film a subjugué la Croisette. Par ses beautés visuelles, qui accompagnent ses deux parties déclinant deux motifs liés au décor naturel (la montagne et la mer), jusqu'à la plus belle fin vue sur un écran cette année.