Après avoir publié "D'après Marcel", l'artiste va jouer au théâtre, avec Françoise Fabian, une adaptation de "la Recherche". Rencontre.

A l'occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust le 18 novembre 2022 et de l'exposition "Marcel Proust, la fabrique de l'oeuvre", présentée à la BNF jusqu'au 22 janvier 2023, à Paris, nous avons demandé à sept auteurs et autrices de nous raconter leur Proust. Sommaire. "Quelque chose de plus grand que lui à partir de lui", Annie Ernaux. "Comment j'ai lu Proust", Santiago H. Amigorena. "Je me tiens sur son seuil", Monica Sabolo. "Une patience de félin", Blandine Rinkel. "Orageux et érotique", par Jakuta Alikavazovic. "''Je le déguste à la cuillère à moka", Eric Reinhardt.

Mort il y a tout juste un siècle, l'auteur d'"A la recherche du temps perdu" a fait de la musique un des sujets majeurs de son oeuvre. Cette passion pour l'art des sons a même été la matrice de son écriture, nourrie par une fréquentation assidue des salles de concert et d'opéra, ainsi que par ses relations, plus ou moins heureuses, avec les grands compositeurs de son temps. L'article se conclut par "Le mystère Vinteuil".

La parution simultanée des "Essais" de Marcel Proust et de l'ouvrage "Marcel Proust. Une vie de lettres et d'images" illustré par quatre-cent-cinquante documents, inédits pour la plupart, célèbre le centenaire de la mort d'un des écrivains majeurs du 20e siècle.

«Du côté de chez Swann» et "A l'ombre des jeunes filles en fleurs" sont les deux premiers volumes de l'oeuvre immense qu'est «A la recherche du temps perdu», qui en compte sept. Il s,agit du récit de l'enfance et de l'adolescence du narrateur, dont Proust garde intacte la candeur, ménageant un effet de rupture entre la description d'un monde social très protocolaire, celui de la grande bourgeoisie et de la noblesse, et la vie intérieure du narrateur, qui, par sa vivacité et sa profondeur, devient le creuset des perceptions sensorielles.

Pour saluer Marcel Proust, honoré par le prix Goncourt le 10 décembre 1919, il y a cent ans cette année, pour célébrer jusqu'à l'ivresse la beauté neuve que cet écrivain a apportée au monde, il y a de multiples façons de relire un, deux, trois ou tous les volumes d'"A la recherche du temps perdu", ce marathon entrepris contre la mort pour remonter jusqu'à la source mystérieuse du bonheur et découvrir le point de convergence secret entre la sensation présente et la sensation passée, quand l'une devient l'autre.

Professeur de littérature française à l'université de Bâle, Robert Kopp revient sur l'attribution du prix Goncourt en 1919 à Marcel Proust.

Après l'accueil réservé qu'avait reçu "Du côté de chez Swann", paru à compte d'auteur en 1913, Proust accéda à la notoriété avec "À l'ombre des jeunes filles en fleurs", qui reçut en 1919 le prix Goncourt. C'était il y a exactement cent ans. Cet anniversaire est marqué par plusieurs publications des éditions Gallimard.

Les Français sont-ils plus patriotes pour les autres que pour eux-mêmes ? Les antidreyfusards ne considéraient pas les juifs comme des patriotes puisque leurs origines les excluaient du corps national. C'est ce qu'affirme le baron de Charlus, dans "La Recherche". Dans ce numéro, de fins spécialistes se penchent sur l'oeuvre de Marcel Proust pour analyser la place qu'y occupent le judaïsme et le catholicisme ; et éclairer le rapport, très complexe, du fils de Jeanne Weil et d'Adrien Proust avec sa double identité. Sommaire. Antoine Compagnon : « Retour sur la judéité de Proust ».

Automne 1912. Un jeune auteur, qui écrit de temps en temps pour le Figaro des critiques littéraires, se plaint du manque de reconnaissance dont il semble souffrir. Ce jeune homme s’appelle Marcel. Marcel Proust. Né dans une famille aisée et cultivée en 1871, il est de santé fragile : une crise d’asthme particulièrement forte manque de le tuer alors qu’il n’a que neuf ans. Esprit vif et brillant, n’ayant pas besoin financièrement de travailler, il fréquente les salons de la haute société. Il vient de terminer l’écriture d’un gros roman commencé quatre ans plus tôt.