Maintes fois repoussée, la réforme du système de santé a été annoncée pour la mi-septembre par la ministre Agnès Buzyn. En attendant, "Marianne" prend le contre-pied des classements qui, chaque année, ordonnent les hôpitaux selon leurs "performances". Son palmarès distingue les services en souffrance, décernant les palmes à un personnel qui tente de sauver un système à l'agonie. Sommaire. Palme de l'endurance : le personnel de l'hôpital Jacques-Coeur à Bourges. Palme de la débrouille (ex-aequo) : Annabel Olivier, le social au service du soin et l'équipe de psychiatrie de Mantes-la-Jolie.

Le management de la performance a considérablement évolué ces dernières années, passant de feuilles de calcul remplies de données collectées à la main, à des logiciels automatisés permettant presque de connaître l'avenir. En 2018, l'heure est en effet à l'analyse prédictive, résultat de plusieurs grandes évolutions qui vont vu les données être collectées automatiquement, puis rassemblées, puis analysées grâce aux outils du big data et de l'intelligence artificielle.

Depuis trente ans, l'hôpital est en crise. Il le demeurera sans doute longtemps : devant le vieillissement de la population, le développement d'une médecine de pointe coûteuse et les limites budgétaires, le manque de moyens est structurel. En quinze ans, le système de financement a été modifié trois fois.

Il existe divers indicateurs permettant de suivre l'activité d'un site d'e-commerce. LSA a demandé à trois commerçants quels "keu performance indicators" ils suivent quotidiennement : Carrefour, ManoMano et Le Slip français. Conseils. Pas de chiffres.

Alors que les subventions reçues par les associations et fondations tendent à diminuer en 2021, ces dernières souhaitent prouver davantage les répercussions de leurs actions afin de démontrer leur intérêt. Ainsi, ces organisations n'hésitent plus à adopter des fonctionnements jusqu'ici prisées par les entreprises, à base d'indicateurs d'impact et d'efficacité, de recherche de compétences précises chez les salariés, etc.

Ils sont soignants, enseignants, pompiers, chauffeurs de bus ou de train, militaires parfois, la plupart agents administratifs de terrain. Un jour, ils décident de partir, envahis par un grand spleen, un découragement, le sentiment d’avoir été trompés, méprisés, d’être livrés à eux-mêmes, d’avoir perdu le sens de leur engagement au service du public. L’impression d’être exploités aussi, même si la faiblesse de leur rémunération n’est pas la seule ni la principale cause de leur renoncement. Ce sont les pourquoi de cette grande démission que nous avons voulu cerner dans ce numéro du "1".