La poudrière iranienne, entre jeux de rôle et engrenage fatidique

Les contestataires souffrent d'un manque d'unité et d'une absence de projet, estime Ramin Kamran. Pour cet écrivain iranien, la seule issue est un changement de régime

Ravivée par la mort de l'ayatollah dissident Montazeri, l'opposition iranienne a manifesté en masse le 27 décembre 2009. Le Mouvement vert ne conteste plus seulement la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad mais le régime islamique lui-même. Malgré la répression, les contestataires promettent de nouveaux rassemblements.

Lors de plusieurs manifestations, l'opposition a montré qu'elle était encore bien présente. Les Etats-Unis, qui cherchent un compromis avec Téhéran, ne devraient plus la négliger.

Au moment où les Américains appuient de nouvelles sanctions contre Téhéran, un célèbre chroniqueur du New York Times invite plutôt Washington à soutenir les Iraniens dans leur démarche démocratique.

La pression exercée par l'Occident contre le programme nucléaire iranien semble porter ses fruits. Dans le même temps, le président subit la mauvaise humeur de son propre camp en raison d'une situation économique de plus en plus difficile. Même les députés s'en mêlent et reprochent au chef de l'Etat iranien son despotisme.

Le président iranien pourrait-il gouverner sans les religieux ? Le véritable dirigeant du régime, le guide suprême Ali Khamenei, n'est pas près de le laisser faire, analyse un journaliste irano-américain.

Depuis plusieurs mois, les deux têtes de l'exécutif iranien sont en désaccord constant. Le guide suprême Ali Khamenei, numéro un du régime, semble prêt à se débarrasser d'un encombrant numéro deux.