Respect du devoir de vigilance des entreprises, pression sur les politiques publiques... Le droit peut-il aider la France et l'Europe à lutter contre le bouleversement du climat ? Arnaud Gossement, spécialiste de droit public et de droit de l'environnement, répond aux questions de "Geo".

Depuis l'Egypte ancienne, le pain est à la base du contrat social entre le prince nourricier et son peuple. Qu'il vienne à manquer et l'Etat vacille. En complément, l'éclairage de Jean-Philippe de Tonnac, journaliste, essayiste et auteur du "Dictionnaire universel du pain".

L'humanité n'a cessé d'élaborer des stratégies pour consommer, sans culpabilité, ses presque-semblables. Une bonne conscience aujourd'hui ébranlée par l'évidence de la souffrance animale.

Trente-deux jours sans pluie. C'est le record battu, en France, entre fin janvier et fin février 2023. Du jamais-vu depuis le début des enregistrements en 1959. Le 20 mars 2023, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publiait son sixième rapport. Le constat est catégorique : sans politique de grande ampleur, nous connaîtrons une hausse moyenne de 3,2 °C en 2100. Une catastrophe pour les populations et la biodiversité. Dès les années 1970 pourtant, un acteur majeur savait : Total. Des informations cruciales pour l'avenir...

Aucun risque de les voir crever de chaud : les climats torrides revigorent les « fourmis blanches », qui étendent leur territoire et relâchent toujours plus de gaz à effet de serre. Un sujet d'une actualité bouillante.

Depuis 2018, les engins en libre-service sèment le chaos sur les trottoirs et dans les rues des grandes villes. Au point qu'à Paris ces gadgets éphémères pour cadres pressés n'ont plus droit de cité.

Les attaques contre la nature seront-elles bientôt considérées comme un crime international ? Déjà, certains fleuves ont obtenu les mêmes droits que les êtres humains.

Un air sec, un soleil de plomb et des corps accablés de chaleur... à quelques notes d'Ennio Morricone près, l'ambiance est au western. Le suspense en moins. Car, été après été, c'est une musique désormais bien connue qui revient : "Juillet 2021 : le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre" ; "Été 2022 : record de 33 jours de canicule en France" ; "Août 2023 : une canicule tardive exceptionnelle sur une grande partie du pays" ; "Près de 50 °C en juillet : vers une canicule historique dans le sud de l'Europe".

Chaque jour, sur Terre, quatre millions de tonnes d'ordures ménagères sont produites. L'équivalent de 400 tours eiffel ! S'en débarrasser est un casse-tête. Enquête.

Pour l'économiste Florian Fizaine, la transition énergétique ne se fera qu'au prix d'une explosion de nos besoins en métaux.

L'histoire ressemble à une ruée vers l'or, version morue. A force d'être pêché, l'animal a brutalement décliné. Les pêcheurs se sont rabattus sur sa proie, le crabe des neiges, à son tour menacé par... le réchauffement des océans. En matière d'environnement, l'homme joue souvent contre son camp.

Alors que les températures s'envolent et que la banquise fond, la Pologne, qui accueille cet hiver un énième sommet sur le climat, n'a d'yeux que pour sa nouvelle centrale à charbon. Qu'importe les gaz à effet de serre ! Trois ans après son adoption, l'accord de Paris aurait-il accouché d'une souris ?

Il a mis d'accord un pape, un sultan ottoman et des confréries soufies. Il s'est rendu indispensable au culte de la productivité comme à celui des esprits. Du Yémen à Versailles, de la Chine à la Californie, rien ne semblait pouvoir arrêter l'épopée du café.

La plupart des êtres vivants n'avaient pas connu ça depuis longtemps : être débarrassés du moins discret d'entre eux, l'humain. "Un seul être vous manque et tout est repeuplé", ainsi pourrait-on résumer l'effet des confinements sur la biodiversité. Mais l'accalmie fut de courte durée.

Aujourd'hui vivement décriée pour sa cruauté, la production de fourrure est le poil à gratter de l'industrie du luxe. Le magazine "Elle" a même décidé en 2021 de bannir le pelage animal de ses pages. Car, à la faveur de la pandémie, l'ampleur du problème a été mise à nu.

Toujours plus polluant, plus cher et plus rare, le pétrole n'incarne plus l'avenir. Pour les industriels, il est urgent de prouver qu'il est possible de rouler ou de voler "durable". La solution miracle pourrait-elle venir de nos cuisines ? L'hypothèse est encore loin de faire tache d'huile.

Facile à produire et métamorphosable à l'infini, sa découverte tient du tour de magie ou de l'alchimie. En un siècle et demi, le monde entier s'est emballé pour cette matière miracle. Mais un fléau se cache derrière l'idée de génie et rien ne semble pouvoir arrêter la "plasti-boulimie".

Blocages, banderoles, slogans..., la protestation enfle pour dénoncer la disparition massive des espèces. Dans son gilet jaune et noir, l'abeille a été l'une des premières à lancer l'alerte, démontrant qu'avec son mode de développement l'être humain détruit le vivant et joue contre son camp.

Ce n'est pas le ciel qui leur tombe sur la tête mais le sol qui se dérobe sous leurs pieds. En Arctique, les communautés autochtones voient le le monde qu'elles connaissent disparaître sous leurs yeux. Pour ne rien arranger, le pôle Nord, ce grand climatiseur du globe, est désormais la cible des pétroliers.

Tandis que le monde entier avait le dos tourné, les yeux rivés sur la propagation de l'épidémie de Covid-19, la déforestation de l'Amazonie allait bon train, avec la complicité du gouvernement brésilien. Et si la destruction des milieux naturels et l'emergence de pandémies avaient un lien ?

Là où il passe, l'herbe ne repousse pas, la faune est affamée, la flore ravagée, les agriculteurs dévastés. Depuis plus d'un siècle, l'animal sème la terreur. Braconnage, poisons, guerre bactériologique... les Australiens sont prêts à tout pour avoir la peau du lapin. En vain.

En 1972, le rapport Meadows fait l'effet d'une bombe. Des scientifiques démontrent l'impossibilité d'une croissance infinie dans un monde fini. Pour ces lanceurs d'alerte avant la lettre, si l'humanité ne freine pas, elle fonce dans le mur... Cinquante ans plus tard, les faits leur donnent raison.

Le réchauffement climatique va bouleverser la vie des Français : tout le monde sera concerné et peu de zones géographiques y échapperont. À quoi ressemblera la vie quotidienne dans un pays réchauffé de 4°C degrés Celsius en 2100 ? Éléments de réponse avec ce dossier prospectif qui détaille les outils d'adaptation à mettre en place. Sommaire. Peu de régions françaises seront épargnées. Vie quotidienne, une adaptation à préparer dès maintenant. L'agriculture va devoir se réformer en profondeur. Se soigner, un enjeu de santé publique de premier plan.