Piliers de la culture, les langues naissent, évoluent et meurent. Si certaines sont dynamiques, une multitude d’autres ne sont plus pratiquées que par quelques locuteurs. Un nouveau centre de formation, l’Ilara, refuse cette fatalité et propose des cours parfois introuvables ailleurs.

Alors que la France s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne pour le premier semestre de 2022, Carnets de science entame un tour d'horizon des "Missions", grands objectifs de son nouveau programme Horizon Europe. Premier volet de notre série avec la lutte contre le cancer et la préservation des sols.

Plus contagieux et parfois résistants aux anticorps, certains variants de SARS-COV-2 remplacent progressivement les souches historiques. Alors que ce virus, apparu récemment chez l'humain, s'adapte à son nouvel hôte, les chercheurs de nombreuses disciplines scrutent sans relâche son évolution.

Les mentions et représentations d’animaux dans des sources anciennes ne suffisent généralement pas à identifier précisément les espèces. De supposés chevaux peuvent par exemple appartenir à de nombreuses autres populations d’équidés. Une équipe de chercheurs en paléogénétique vient ainsi d’identifier des restes d’hybrides, issus d’une ânesse domestique d’Afrique et d’un âne sauvage de Syrie, dans des tombes sumériennes du milieu du IIIe millénaire. Il s’agit de la plus ancienne preuve connue d’un mélange volontaire d’espèces distinctes.

Lorsque les archéologues ont mis au jour la fosse 157 du site de Bergheim, dans le Haut-Rhin, les bras leur en sont tombés. Dans ce site découvert en 2012 lors de fouilles préventives réalisées par l'opérateur Antea-Archéologie, une fosse circulaire contenait huit individus, ainsi que sept bras gauches amputés d'autres personnes.

Si la pêche se pratique depuis 70 000 ans, on pourrait penser que les hommes ont attendu de développer de solides technologies navales avant de s'attaquer à des poissons de 300 kilos. Un site chilien a pourtant montré que des espadons et des marlins ont été consommés dès 6000 ans avant J.-C, et ce par un peuple qui ne disposait pas de bois.

Parmi les prodiges de l'archéologie, l'analyse d'artefacts jamais retrouvés tient le haut du pavé. Les anciennes canalisations en plomb de Néapolis, la Naples de l'époque romaine, bien que détruites, ont ainsi livré l'histoire du grand aqueduc de la baie de Naples. Des différentes éruptions volcaniques aux invasions barbares, la variation des teneurs en plomb de divers dépôts sédimentaires dévoile l'impact des catastrophes sur la région.

Martin Koppe livre les derniers enseignements d'une étude sur les Homo sapiens d'Europe à l'ère glaciaire. Le fait marquant : arrivés sur le continent il y a 45000 ans, les Homo sapiens n'ont ensuite pas connu d'apports extérieurs pendant 30 000 ans. Ils étaient alors issus d'un ancêtre commun qui a donné deux branches distinctes.

Les enseignements des fouilles du silo 124 menées par l'Inrap sont formels. L'une des plus anciennes enceintes défensives d'Alsace a été le théâtre d'un massacre violent. Les hommes découverts dans la fosse présentent de nombreuses fractures (membres, crânes, bassins, etc.) et gisent sur le dos ou sur le ventre.

Si la république de Turquie a moins d'un siècle, son histoire plonge dans des millénaires riches en civilisations et en conquêtes. L'héritage prépondérant des Ottomans pourrait gommer tout ce qui les a précédés, ma- à l'occasion des 30 ans de l'inscription de la grande capitale des Hittites sur la Liste du patrimoine mondial de l'humanité - un tour des grands sites archéologiques anatoliens permet de constater l'attachement des Turcs aux premiers chapitres de leur histoire.

Non loin d’Aigues-Mortes, le site du Cailar est un vaste complexe portuaire, occupé pendant neuf siècles depuis l’âge du Fer. Alors qu’il représente un patrimoine exceptionnel, il est actuellement menacé par un projet immobilier. Réjane Roure, maître de conférences en archéologie à l’université Paul-Valéry de Montpellier et directrice du laboratoire Archéologie des sociétés méditerranéennes, explore ses richesses depuis 20 ans ; elle répond à nos questions sur les enjeux de sa préservation.

Pendant longtemps on l’a cru perdue dans la tourmente de la conquête espagnole. Redécouverte en 1938, la grande idole de Pachacamac vient de faire l’objet de ses premières analyses et datations.

Les méthodes des archéologues au service des enquêtes judiciaires ? Le rapprochement entre ces deux mondes très différents est récent et s’avère parfois très fructueux. Un colloque international a permis de faire le point sur les apports réciproques et les liens qu’il reste encore à tisser.

Au fil de ses escapades dans les Alpes, Otzi a ingéré et transporté à son insu de nombreux échantillons de mousses. Les chercheurs ont pu en identifier soixante-quinze espèces et, grâce à elles, restituer les derniers voyages de la célèbre momie.

Dans le sillage de son exposition sur les forgerons africains, le musée du quai Branly – Jacques Chirac a monté en mars dernier un colloque sur les études du fer. Avec un éclairage particulier mis sur les mondes celtes et africains, les travaux présentés couvrent un large et fascinant panorama.

Différentes légendes et des explications plus scientifiques ont tenté de percer le secret de la plus importante bataille navale de l’Antiquité : pourquoi la flotte de Marc Antoine et de Cléopâtre s’est-elle retrouvée immobilisée ? Une nouvelle publication évoque un phénomène « d’eaux mortes » et donne l’occasion de revenir sur cette période charnière de la Rome antique.

Focus sur cette iniatitive de numérisation et de mise à disposition des cartes d'état-major ayant servies pendant le conflit de 14-18.

Un millier de sites entre zone cultivée et désert, entre monde sédentaire et espace nomade. Des années de prospection entre Homs et Alep y ont montré l'existence d'un réseau défensif extrêmement dense, remontant à l'âge du Bronze moyen (1850-1550). La mission "Marges arides de la Syrie du Nord", composée de chercheurs du laboratoire lyonnais Archéorient et de la Direction générale des antiquités et musées de Syrie, a longuement arpenté cette zone de 7 000 km2. Elle vient de publier une nouvelle découverte dans la revue "Paléorient" parue en décembre 2017.

Un millier de sites entre zone cultivée et désert, entre monde sédentaire et espace nomade. Des années de prospection entre Homs et Alep y ont montré l'existence d'un réseau défensif extrêmement dense, remontant à l'âge du Bronze moyen (1850-1550). La mission "Marges arides de la Syrie du Nord", composée de chercheurs du laboratoire lyonnais Archéorient et de la Direction générale des antiquités et musées de Syrie, a longuement arpenté cette zone de 7 000 km2. Elle vient de publier une nouvelle découverte dans la revue "Paléorient" parue en décembre 2017.

Les manifestations de reconstitutions historiques sont très appréciées du public et les institutions les sollicitent de plus en plus pour des événements culturels ou des commémorations. Pourtant, les associations de reconstiteurs font actuellement face à un malaise croissant, aggravé par un projet de loi portant sur la réglementation des armes. Christophe Guillemet, fer-de-lance du collectif «Sauvons la Reconstitution Historique», nous en explique les raisons.

Dans le sud-est de l’Inde, une technique de taille d’outils préhistoriques chamboule les théories sur les diffusions ethnoculturelles hors d’Afrique. Le débitage Levallois y apparaît en effet beaucoup trop tôt pour avoir été apporté par des Homo sapiens.

Les manifestations de reconstitutions historiques sont très appréciées du public et les institutions les sollicitent de plus en plus pour des événements culturels ou des commémorations. Pourtant, les associations de reconstiteurs font actuellement face à un malaise croissant, aggravé par un projet de loi portant sur la réglementation des armes. Christophe Guillemet, fer-de-lance du collectif "Sauvons la Reconstitution Historique", nous en explique les raisons.

Dans le sud-est de l'Inde, une technique de taille d'outils préhistoriques chamboule les théories sur les diffusions ethnoculturelles hors d'Afrique. Le débitage Levallois y apparaît en effet beaucoup trop tôt pour avoir été apporté par des Homo sapiens.

Loin de n'intéresser que les chantiers de fouille, les techniques archéologiques s'appliquent aussi à des affaires de droit commun, à des scènes de guerre comme à des enquêtes sur des crimes contre l'humanité. La section fouille opérationnelle spécialisée du 17e régiment du génie parachutiste (FOS 17) de Montauban a ainsi participé, en mai 2018, à un exercice de recherche de corps en milieu hostile. La formation a été chapeautée par Patrice Georges, archéoanthropologue à l'Inrap de Montauban, associé à la section d'appui judiciaire de la gendarmerie de Toulouse.

Retrouvés dans des ruines de pêcheries romaines, des os de baleines attestent de la présence, il y a 2000 ans, de ces cétacés aujourd'hui confinés bien loin de la Méditerranée. Alors que la pêche commerciale à la baleine ne commence théoriquement que mille ans plus tard, ces découvertes interrogent.

Retrouvés dans des ruines de pêcheries romaines, des os de baleines attestent de la présence, il y a 2000 ans, de ces cétacés aujourd'hui confinés bien loin de la Méditerranée. Alors que la pêche commerciale à la baleine ne commence théoriquement que mille ans plus tard, ces découvertes interrogent.

Lorsqu'éclate la bataille de Normandie à l'été 1944, les civils se mettent à l'abri comme ils peuvent. Le projet Refuge 44 proposera bientôt une visite virtuelle d'un site archéologique unique : une carrière où un millier de Normands sont restés terrés pendant deux mois.