Telemea en Roumanie, siréné en Bulgarie, halloumi à Chypre... Les Balkans et la Méditerranée orientale sont toqués de fromage en saumure. Mais seule la feta grecque mérite ce nom, quand le cahier des charges de l'AOP est respecté.

Le fromage pourrait constituer un moyen de relance idéal pour la filière laitière française en 2019. Très implanté culturellement parlant, il demeure un atout fort pour les territoires concernés, notamment ceux bénéficiant d'appellations d'origine contrôlée. Ces indications géographiques incitent en effet les filières à accentuer leurs efforts pour valoriser le produit, ce qui se traduit par exemple par un quasi doublement du comté AOP vendu en France en 25 ans, de 30 000 tonnes en 1991 à 50 000 en 2017.

Les Français se détournent des produits labellisés. Moderniser les cahiers des charges, inventer des notations qui répondent aux enjeux sociétaux, etc. : des solutions existent pour renouer la confiance. Mais le chantier est vaste. Focus sur plusieurs labels : Label Rouge, AOP-AOC, Nutri-Score, Bio, HVE, Zéro Pesticides, Planet-Score, Eco-Score. Détails. Pas de chiffres.

Une étude du CNRS signale que l'usage de ferments industriels, mis au point par les géants de l'agroalimentaire pour standardiser la production fromagère, risque de faire disparaître quelques fleurons de notre patrimoine laitier.

Au coeur du Bocage, un paysan se bat depuis quinze ans pour sauver l'un des plus glorieux symboles de la France, le camembert de Normandie au lait cru. Une cause aussi belle et aussi fragile que les paysages qu'elle veut protéger.

Fabriqué en usine ou élaboré en baratte, vendu en paquet ou à la motte, ce symbole national est indissociable de nos gloires culinaires et de nos moeurs alimentaires. Fleuron du patrimoine laitier, sa juste définition mérite un décryptage.

En provenance de territoires aussi divers que la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe ou la Réunion, les rhums rencontrent un beau succès en métropole, avec des ventes en croissance de 30% depuis 2010. Des produits régis par des règles strictes, qui connaissent des conditions de production plus ou moins difficiles et onéreuses.

Difficile de définir ce qu’est le rhum “français”, tant ces eaux-de-vie en provenance de Guadeloupe, de la Réunion ou de Martinique peuvent être différentes et diverses – sans compter celles produites dans l’Hexagone, en Guyane ou en Polynésie. Cependant, leurs règles de production assez strictes (IG, AOC) leur donnent un certain nombre de points communs, ainsi qu’une exigence de qualité assez unique de par le monde.

À l’heure de la mondialisation et de la pression environnementale, le Made in France, avec ou sans label, est en vogue. Les réseaux de franchise l’ont bien compris et, malgré les contraintes, sont de plus en plus nombreux à jouer cet atout qui permet de tirer le panier moyen vers le haut, d’asseoir un discours marketing écoresponsable, et même d’attirer des candidats. Pas de chiffres.

AOP, IGP... Du fait de la sécheresse, les demandes de dérogation aux certifications explosent, tandis que les filières cherchent à adapter les pratiques.

"Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromages ?" a dit le général de Gaulle. Voici, d'après le sondage OpinionWay pour l'académie Phormos, ce qu'en pensent les Français, selon leur sensibilité politique et la considération qu'ils portent à ce glorieux patrimoine.

Dans un contexte bousculé par le changement climatique mais aussi par la concurrence mondiale accrue, les filières françaises de produits sous signes de qualité doivent ajuster leur cahier des charges. Enquête à travers cinq exemples. Sommaire. Comment les signes de qualité s'adaptent. IGP Caviar d'Aquitaine / Construire une filière durable pour se démarquer. IGP Marennes Oléron / Introduire une nouvelle variété pour l'été. AOP Abondance / Evoluer sans toucher aux fondamentaux. IGP Sel de l'île de Ré / Conforter un modèle de production équitable.