Sous l'impulsion de la Commission européenne, les compagnies nationales de chemins de for s'ouvrent progressivement à la concurrence. L'objectif est d'améliorer la productivité et la qualité du transport et de réduire son coût pour la collectivité. Le transport de marchandises est ainsi ouvert au jeu de la concurrence depuis 2007 et les liaisons internationales de passagers le sont depuis 2010. Certains pays ont plus que d'autres anticipé cette ouverture.

Onze ans après le début des travaux, le percement du tunnel vient d'être achevé. Mais cet axe majeur du trafic ferroviaire transalpin, et partant, transeuropéen, ne réglera pas les problèmes à lui tout seul.

Prélude à la réforme de la SNCF, le rapport de Jean-Cyril Spinetta, ancien patron d'Air France a rouvert le débat sur l'avenir du transport ferroviaire en France. Il explique ainsi que le train ne représente plus que 9,2% du transport de voyageurs et que le système est déficitaire de près de 3 milliards d'euros annuels. Un déficit qui s'explique surtout par les petites lignes qui pèsent 16% des dépenses pour 2% des voyageurs.

Compilation de deux articles, en 2016, sur la mise à mal du secteur du transport ferroviaire, en France, comme dans l'ensemble de l'Union européenne du fait de l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs prévue pour 2020. Déjà en vigueur dans plusieurs Etats européens, la privatisation du rail risque d'accélérer le déclin de lignes locales, déjà impactées par la nouvelle organisation dans le domaine du fret. De plus, si les compagnies sont en concurrence entre elles, elles le sont également avec la route.

Depuis des décennies, les Alpes sont transformées en couloir à camions. La catastrophe du tunnel du Mont-Blanc a relancé la polémique entre montagnards, Etat et lobby routier. Les associations de riverains exigent que les poids lourds soient mis sur le rail.